Il va m’être un peu plus difficile que d’accoutumée de parler de cette Démo, très particulière, de chez nos amis Farbrausch. Car c’est une Démo romantique, oui, vous avez bien lu ! Elle divulgue timidement une intrigue amoureuse dont la fin s’annonce tragique malheureusement, le tout dans une narration très appuyée basée sur des événements, on peut le voir ainsi, marqués dans la vie de ses géniteurs. Mais je vous laisse la découvrir et vous faire un avis !
Comme toujours et pour on l’espère l’éternité, vous pouvez récupérer cette Démo chez Pouet.net : http://www.pouet.net/prod.php?which=12071
PS : Cette Démo fonctionne toujours parfaitement sur les ordinateurs modernes même équipés de Windows 10 !
Un avis éclairé :
C’est définitivement pour moi une oeuvre phare de Farbrausch, malgré sa technique finalement peu enthousiasmante par moment, car au delà de sa genèse par l’éditeur procédural de Farbrausch ( werkzeug ), c’est sûrement la seule à laisser s’exprimer les sentiments amoureux de Visualice ou d’un de ses compères. Personnellement toujours, cette Démo m’a beaucoup marquée, car elle est réellement ce que doit représenter une oeuvre d’art pour ceux et celles qui l’observe : elle doit générer émotion et familiarité avec des scènes passées, effacées de nos vies à nous, comme un reflet déformé qui nous ramène à nos réflexions, à notre histoire et nos propres sentiments. C’est cela, l’Art.
La Démo débute sur une scène qui peut représenter les débuts de la vie de son auteur, ce qui pourrait être vu comme une ovule dans le ventre de sa mère, avec le mystère et la dynamique que cela suscite. L’œil de l’intéressé s’ouvre à la vie et découvre son environnement dont le visage de sa mère, alors que s’affiche le titre de la FR-035. L’arbre de sa vie apparaît alors, puisque l’auteur évolue et quitte le monde de l’enfance, et à la racine duquel un cercueil ou une boite pourrait renfermer son enfance justement pour signifier le passage à l’âge adulte. Et déjà pleuvent des cœurs signifiants que l’amour est finalement plus important que tout pour grandir. L’auteur lève alors les yeux au ciel pour interroger la source de cet amour et mieux le cerner.
Et là, apparaît enfin LA fille, que l’auteur rencontre en boite de nuit, qui accapare immédiatement son attention, sous le feu des projecteurs. Cette vision, cette rencontre fortuite dont il ne va garder qu’un souvenir et une épreuve photographique va le marquer profondément, de sorte que reprenant son train train quotidien dans la grande ville où il officie, l’auteur ne va avoir de sorte que de la chercher sans dessus dessous – et de la voir – partout. Mais sans la retrouver.
Alors qu’il se rattache à son souvenir, las de ces pérégrinations dans les espaces confinés de la ville qui ne le satisfont pas, l’auteur va pousser au sacrilège : il va tâcher de reconstruire son amour perdu avec les moyens techniques dont il dispose, depuis la simple photographie de sa silhouette, avec laquelle et grâce à des algorithmes de reconstruction 3D datant de la même époque que la Démo, il va en créer un avatar 3D.
Hélas, cette reconstruction artificielle de l’être désiré ne vaut pas grand chose, même poussée sur le piédestal de son amour, surtout en comparaison du modèle originel, et il s’imagine à quel point elle aurait été blessée d’apprendre sa démarche, déçue par son approche synthétique. Tout l’espoir de notre auteur s’écroule, il contemple alors défait sa création imparfaite et doit finalement se résoudre à comprendre que tous les moments qu’il aurait aimé vivre avec elle ont été effacés du temps – Deleted Scenes.
Philippe Dubois « Prez »