La saga Homeworld

Il y a bien sûr d’innombrables sagas de jeux vidéo qui méritent toute l’attention des fans de science-fiction. On pense rapidement aux Mass Effect, Halo, Star Wars bien sûr, Final Fantasy pourquoi pas, etc. Mais une des plus anciennes et plus vénérable de ces sagas reste sans nul doute pour moi Homeworld et ses multiples chapitres. La saga a été créée par la compagnie Relic Enterntainment, qui fut rachetée en 2010 par Gearbox.

Le premier Homeworld sort en 1998 sur PC et il est tout de suite remarquable : un bon usage des capacités 3D des premières cartes graphiques de l’époque, un vrai scénario bien prenant, des missions, qui, si elles ne sont pas très nombreuses et ni très longues, sont remarquablement scénarisées, avec une ambiance sonore très travaillée et notamment quelques morceaux de musique classique et situations tragiques qui marqueront des générations de joueurs à jamais.

Mais plutôt que d’en parler des heures, pourquoi ne pas regarder la saga Homeworld comme au cinéma ? Un youtubeur, GamerPete, a eut la très bonne idée et le temps nécessaire pour réaliser des « films » des quatre principaux épisodes de Homeworld, presque tous en versions remastérisées afin de ne pas trop saigner des yeux. Et son travail de montage est remarquable, enlevant les passages de combats potentiellement répétitifs pour mettre l’accent sur les points importants du scénario de chaque mission, les intermissions et le déroulé de l’histoire. Néanmoins, je rappelle que « Youtuber n’est pas jouer », et que les jeux vidéo s’apprécient d’autant mieux que l’on doit y jouer 😉

Notre premier voyage commence donc sur Kharak, une planète au climat aride sur laquelle se sont installés des colons sans passé, il y a de cela 4000 ans. Depuis, le temps faisant son office, des divisions et des camps se sont formés, chacun poursuivant son idéologie et sa mythologie. Mais, finalement, tous cherchent la même réponse : D’où viennent-ils ? que font-ils sur cette planète inhospitalière et mourante ? Et tous connaitront bientôt une partie de cette réponse. Il est donc l’heure de partir pour votre premier voyage mystique et guerrier, dans les dunes de sable brûlant de Kharak

Ah, tiens, le nouveau Dune de Villeneuve est sorti ?!

Oumpf, 2H32 d’action intense et de révélations pour Rachel S’Jet et tout l’équipage du Kapisi ! Je vous propose de prendre un petit thé à la menthe car toute cette action, et surtout cette chaleur incroyable dans le désert m’ont également donné bien soif.

Maintenant que nos amis colons ont compris d’où ils viennent, qui sont-ils exactement, ils vont, pardon, nous allons pouvoir continuer d’explorer ensemble leur destinée, et cette fois-ci, qui va les attirer dans les étoiles et l’espace infini. C’est donc l’heure de partir au delà des cieux, d’aller s’adresser au cosmos et de poser des questions aux étoiles. C’est l’heure de rentrer dans le vaisseau mère de Homeworld, le premier jeu vidéo de 1998, ici remastérisé en 2015 dans ce nouveau film de GamerPete de 1H30 :

Tout va bien pour vous ? Vous reprenez votre souffle ? Tant mieux, car avant d’attaquer le deuxième volet de Homeworld, nous allons faire une pause… horrifique.

Car, suite au succès certain du premier Homeworld, Relic travaille sur un spinoff de l’histoire originale et va proposer aux joueurs seulement un an plus tard un nouveau Homeworld exceptionnel, Homeworld : Cataclysm, qui sera renommé bien des années plus tard Homeworld: Emergence pour des raisons de droits. Et comme à d’accoutumée, en voici le film !

La bête du Gevaudan de l’espace. Dead Space et Event Horizon peuvent bien s’accrocher.

Il est d’ailleurs au passage mon Homeworld favori et mériterait largement un remaster, si les sources n’avaient pas, parait-il, été perdues fort malheureusement.

Dernier épisode de la saga à cette heure, Homeworld 2 se passe bien après la reconquête de Hiigara et un nouveau défi va s’ouvrir à nos colons. Une forme de dénouement pour la confrontation avec les Taidans qui avait commencé lors du premier Homeworld. Les dernières batailles du jeu, grandioses, violentes, marqueront l’histoire de ces deux peuples frères et de la planète entière, à deux doigts véritablement de l’annihilation complète de leur civilisation.

On sort la grosse artillerie dont des vaisseaux divins dans Homeworld 2 et on pète des planètes !

Finalement, il existe un dernier épisode ou en tout cas un jeu vidéo issu de la saga Homeworld au moment où je rédige cet article.

Il s’agit de Homeworld Mobile, produit en collaboration entre Gearbox (heureusement) et Stratosphere Games en Suède. Il m’est difficile pour l’instant d’en faire la critique mais ce qui est certain c’est que l’on retrouve beaucoup du « lore » originel de la saga dans ce jeu en ligne et collaboratif, même si l’aspect de missions scénarisées a quasiment complètement disparu au profit de tâches régulières et quotidiennes à effectuer pour progresser, que l’on peut évidemment accélérer en payant, comme dans beaucoup (trop) de jeux mobiles du moment. Mouais, je ne sais pas, mais je vous laisse vous faire une idée :

Mouais.

J’étais à deux doigts de vous dire que nous pourrions quitter cette première section de cet article sur une meilleure note en vous annonçant la sortie prochaine, le 5 mars 2024, de la vraie suite Homeworld 3, mais finalement et après une courte réflexion, je me dis que le jeu Mobile n’est là que pour faire patienter les fans et faire un peu fructifier la licence avant sa sortie. En voici un petit extrait, et effectivement, le moteur a l’air identique :

Vous pouvez suivre la sortie du jeu sur sa page Steam notamment : https://store.steampowered.com/app/1840080/Homeworld_3/

Plus en profondeur !

Maintenant que nous avons vécus ensemble de nombreuses heures de scénarios tragiques, de combats acharnés dans l’espace, assisté à des sacrifices et des victoires extraordinaires, il est l’heure de se poser ensemble, d’étudier et de réfléchir à ce que nous venons de voir ou d’entendre.

Les musiques et l’ambiance sonore :

Je suis fan des musiques tribales de Homeworld depuis le premier épisode. Les OST des trois principaux Homeworld ont été composé principalement par Paul Ruskay et sont majoritairement des musiques d’ambiance qui viennent, évidemment, ponctuer les scènes d’action, d’accalmie potentiellement, d’exploration et les rebondissements des scénarios de différents opus. On peut y distinguer facilement, et sans que je sois un expert, une très nette influence musicale venue du Grand Moyen-Orient ou du Maghreb, ce qui est important d’ailleurs pour la suite de mon analyse. Cela colle parfaitement à l’ambiance des combats, aussi bien spatiaux que dans les déserts de sable de Kharak. Elles sont je trouve exceptionnelles et apportent beaucoup de profondeur aux jeux. A noter également les très nombreuses voix qui vous guident de manière très claire, mais en anglais, dans les scénarios du jeu, entre Fleet Command, notre magnifique Karan S’Jet, et les différents autres protagonistes du jeu, dont la voix suave et bienveillante des Bentusi. Cela ajoute une dimension sonore très humanisante au jeu, en parfait contraste avec la froideur de l’espace et la folie des combats. Même le « vrooooooooom » transitoire qui annonce une étape importante du scénario du jeu alors que l’image se resserre au format cinémascope devient envoûtant, et peut-être même redouté au fil du jeu. Les connaisseurs du jeu sauront de quoi je parle : Ce son est devenu inoubliable.

Mais un des choix certainement les plus remarquables pour Homeworld sera d’avoir intégré le fameux Agnus Dei de Samuel Barber, une adaptation en chorale 8 voix de son Adagio pour cordes; diffusé à plusieurs moments parmi les plus tragiques du scénario :

Je sais que certain(e)s verseront une larme à l’écoute de cette musique. Je suis à vos cotés, mes frères, mes sœurs.

A noter également la musique de générique de fin du premier Homeworld, chantée par le fameux groupe Yes ! C’est assez exceptionnel dans l’histoire des jeux vidéo pour être souligné :

Les graphismes :

Les différents épisodes ont toujours été des fers de lance de la technologie 3D à l’époque sur cartes graphiques PC, hormis peut-être le Deserts Of Tharak, quoique les options graphiques à fond devaient faire plier bien des cartes lors de sa sortie. L’environnement graphique des Homeworld a toujours été riche, enivrant même avec la vision à 360° qu’ils ont toujours offert, au moins pour les épisodes dans l’espace évidemment. La caméra, lors des inter missions, n’hésite pas à passer près des structures gigantesques, à frôler les astéroïdes, à faire des plans larges sur les combats de vaisseaux géants ou suivre à une vitesse vertigineuse les petites nefs de combat extrêmement nerveuses. Cela donne énormément de dynamique aux jeux et nous permet de nous réveiller un peu, entre le minage de 2 planétoïdes ou la fabrication de notre quatrième corvette ionique.

Les décors de fond étoilés, grandioses, les nébuleuses, planètes, champs d’astéroïdes, ruines célestes ont depuis toujours donné beaucoup à l’environnement et surtout ont servis de repaires pour donner cette impression d’infiniment grand, ou au contraire peut-être, que notre flotte et ses vaisseaux ne sont que des grains de poussière dans l’immensité de l’univers, afin de remettre le joueur à sa place quelque part. Vient ensuite la célèbre trainée des réacteurs, toujours pour les épisodes dans l’espace évidemment, qui mine de rien a à la fois apporté une esthétique nouvelle et très plaisante au balai des vaisseaux dans cet espace en 3D, et démarqué immédiatement le jeu de bien de ces confrères, autres simulations temps réel de combats dans l’espace.

Dernier point, les films d’introduction, entre les missions ou de génériques sont magnifiques, splendidement travaillés avec une patte graphique singulière. Même les remasters plus modernes ont gardé cet aspect un peu artisanal du film d’animation 2D fait à la main et avec amour, même si des éléments graphiques sont passés en vraie 3D depuis. Ils racontent l’histoire comme si vous étiez au cinéma, entrain de suivre l’épopée de ces protagonistes dans un film de grand réalisateur ou scénariste connu, comme un Mœbius, Jodorowsky ou un Miyasaki, et c’est définitivement extrêmement plaisant.

L’inspiration ?

Finalement, si vous m’avez lu jusqu’ici (bravo, au passage), je ne sais pas si vous serez d’accord avec moi, mais toute cette histoire, ça vous rappelle pas quelque chose d’une actualité brûlante au moment où j’écris ces lignes ?

Un peuple qui cherche à survivre quel qu’en soit le prix, au risque de disparaitre, déchiré par ses tribus internes et fanatiques religieux, qui fuient leur terre par tous les moyens y compris à se lancer dans l’inconnu et prêts à braver mers, tempêtes et ennemis pour trouver un nouvel Eden ? Non ? Et les migrants alors ?

Nos Kushans fuient leur terre qui devient stérile du fait du réchauffement climatique (je n’exagère rien, c’est bien expliqué), cherchent leur sauvegarde dans un bateau de fortune perdu en plein désert et trouvent une carte qui leur indique le chemin de leur nouvel Eden. Ils allouent alors toutes leurs ressources pour construire un radeau capable de tous les accueillir et qui va pouvoir leur faire explorer les mers immenses de l’espace pour arriver à leur destination.

Mais en chemin, ils sont immédiatement brimés par une autre civilisation qui leur interdit l’accès à ces mers et à leur sauvegarde, sous des prétextes d’accords signés par ils ne savent quel représentant de leur pays perdu et dont ils ne connaissaient pas toutes les lignes. Cette civilisation militarisée, les Taiidans, ne veulent clairement pas que nos colons débarquent en terre sacrée, dont pourtant ils sont issus, comme tous, depuis l’origine des temps. Dans leur périple et la guerre pour leur survie qui s’en suit, ils trouvent un peu de support au sein des Bentusi, sorte de vaisseaux de sauvetage qui leur allouent quelques ressources pour pouvoir continuer leur périple périlleux. Ne manque que l’insigne de la Croix-Rouge sur leurs vaisseaux.

Enfin bref, je pense que vous avez compris, rassurez-moi. Homeworld est une saga culte, et tout fan de RTS et de science-fiction devrait la connaitre. Elle fait partie de l’ADN du jeu vidéo et de son immense culture, elle est le fruit d’un art vivant et humain qui la rend capable de s’adresser à ce qui il y a de meilleur et de plus profond en nous : l’amour de son prochain.

Cet article a été écrit avec tout mon cœur et toute mon âme, et donc pas par ChatGPT.

Prez, 2024

Syder Arcade, sublime rétro shoot du studio Italien Studio Evil

Je fus un des premiers backeurs de la console Ouya en 2013, pensant qu’elle aurait pu révolutionner un peu nos usages du numérique et des jeux vidéo. Il y avait notamment un « store » unique avec d’innombrables merdes plus ou moins jouables, même si quelques fantastiques œuvres comme Tower Fall sont sortis tout d’abord sur cette pauvre machine mal née.

Et puis, il y avait des shoots, et notamment ce Syder Arcade HD que je ne connaissais pas du tout. Devant mon amour pour ce type de jeu, je me suis dit « pourquoi pas ? » et voila que je jouais ma première partie de Syder Arcade sur Ouya.

Mais… c’est pas mal du tout ! J’y reviens immédiatement. Mais, c’est très bien ! Mais, c’est incroyable pour cette petite console !! Superbe visuellement, très jouable malgré le terrible lag des manettes de la Ouya, et puis surtout… Nom de Dieu, mais c’est quoi ces musiques ? Elles sont magnifiques !

Voici d’ailleurs un trailer de l’époque qui présente des images du jeu sur Ouya :

Trailer de Syder Arcade sur console Ouya

Il était tellement bien fait pour une petite Ouya et son Tegra 3, avec ses décors magnifiques et détaillés en 3D, ses textures fines et ses petits effets Apple II ou C64 rigolos, que je le montrais à tous ceux et celles qui voulaient découvrir ce que la Ouya avait bien dans le ventre. C’était un peu sa killer app en quelques sortes.

Et puis, l’Ouya est morte, et avec elle pas mal de mes coups de cœur sur les jeux qu’elle abritait, et notamment ce Syder Arcade HD. Oh, non que je l’avais oublié, mais il faisait pour moi partie de l’ADN de la Ouya, et il était certainement maintenant mort et enterré avec elle, au panthéon des machines et jeux qui n’auront pas duré suffisamment longtemps pour véritablement marquer leur temps.

Quelle tristesse ! Ben oui, une mort, même d’une machine, c’est toujours triste 🙁

Et puis quelques années plus tard, sans que j’en compte particulièrement le nombre exact, je parcours nonchalamment les jeux de la boutique de Steam, et que vois-je, je vous le donne dans le mille : Syder Arcade sur PC Steam !! WAIT WHAT !?

La Madame vous attend ! Et c’est pas bien de faire attendre les dames, votre maman vous l’a dit !

J’ai téléchargé tout de suite le jeu après l’avoir acheté une petite dizaine d’euros, fébrilement, et je relançais enfin ce shoot magnifique sur une plateforme pérenne. Le jeu sur Steam a été embelli, augmenté d’un nouveau « vaisseau » jouable, profite de décors 3D boostés et modernisés en FullHD et bien évidemment toujours de l’excellentissime bande sonore. Mon Dieu, merci !!

Devant tant de bonheur et voulant dès lors participer à faire connaitre ce shoot magnifique, je me suis fendu d’un petit test vidéo dans lequel je parcours tous les stages et termine le jeu, et démontre même quelques stages bonus il faut le dire, assez énervés 😀

Afin d’agrémenter ma vidéo d’informations un peu plus utiles que simplement le nombre de boulettes à l’écran dans le stage X, j’ai pu contacter l’auteur de ces magnifiques musiques qui n’est d’autre que Christian Meneghini, dont j’ai fait l’interview suivante :

Interview de Christian « Xevian » Meneghini, coder, sound designer, co funder of Studio Evil in Italy :

Prez : Can you present yourself please for all the people interested into your games and your music ? What videogames do you like ? movies you like ? music you listen to ?

Christian : I am the CTO and one of the three founders of Studio Evil and I’m 43 (woah, I’m that old!). I have been a developer on Microsoft platforms (custom tools and utilities, management tools, etc) for years and systems analyst for a lifetime. I am a realtime rendering addicted and demoscene lover. I realized my dream to drop everything and start with a couple of friends the company we always wanted to have: Studio Evil!

Christian : Speaking of games, I’m a big fan of retrogaming, a word that, translated to my age, refers to games such as Arkanoid, Shinobi, Out Run, Rastan, Golden Axe, Bubble Bobble, Bombjack, Double Dragon and so on 😀 This list includes the arcade side only. If we want to talk about home gaming, well, along with some Atari rough game consoles, I literally love my first home PC, the Sinclair ZX Spectrum on which I started developing in BASIC and then in assembler. Then Commodore Amiga came out, and it was a Blast. Full power to graphics and music! I can’t forget the games I played on that system, but there are too many to pick a single one. I could name Turrican II, Xenon 2, R-Type, Gods, Syndicate, Cannon Fodder, Lemmings, Monkey Island, Speedball 2, etc.
Also the movies I like are too many to name only one of them!! Blade Runnner, the Star Wars saga, Ghostbusters, Karate Kid, Back to the Future, Terminator 2, Pulp Fiction, Fight Club, Matrix, Leòn. I’m also addicted to tv series and short movies! Here there are just three of them: Kung Fury, Stranger Things, Westworld.

Speaking of music, I love to listen to every kind of music, from classical music to heavy metal, but I really love everything that is synthesized and has retro synth feeling.

Prez : Can you present Studio Evil studio please ?

Christian : Studio Evil was founded in 2011 by me and my friends Marco and Luca in Bologna, Italy. We develop video games and virtual reality experiences, focusing on new technologies and mixing them with a bit of retro style. We currently have three game released on Steam. Syder Arcade is the first of them, a side scrolling, multi-directional shoot ’em up designed as an uncompromised old school experience. After winning Games of Health Europe 2012 we developed Relive, an applied game that aims to raise awareness of the importance of the cardiopulmonary resuscitation protocol. We’re currently working on Super Cane Magic ZERO, an action RPG developed in collaboration of the comic book artist Sio. This game is currently in early access on Steam. We aim to work on a new proprietary game at the end of this year.

Prez : How is it going for what seems to be an independant game studio such as Studio Evil in Italy ? in Europe ?

Christian : The video game industry in Italy is relatively new. There are around a hundred teams in Italy, most of them formed by very few developers (2/3). For this reason we know each other a lot, which can be very useful if you are looking for someone to share your work experiences with. Europe has a lot of very good game development teams, but a big obstacle is the language barrier. Even if all the developers can speak English the communities are separated and communicate in their own national language. This creates fragmentation, making useful information not accessible to people from other countries and causing collaboration opportunities to be less likely to happen.

Prez : What was the exact intent behind Syder Arcade ? what is the message, the ambition, the feeling, the envy behind it ? What do you want people to feel while playing it ?

Christian : We are all gamers before developers and we wanted to create something that could express our passion for retro titles. Syder Arcade is all about nostalgia and instant fun. There isn’t a deep message behind the game, we just wanted to create something that could be challenging and enjoyable for our players!
You obviously have to play at Arcade or Pure level. Hard as games of years ago were 😉

Prez : I think the only trouble with Syder Arcade is the low number of different stages in the main game, only 6. It’s a bit disappointing i should say, maybe because i like your game so much. Why is that ?

Christian : The idea behind the design of this game is that the player should increase the difficulty level while he/she improves. Six stages might be few, but it takes a lot even to the most skilled player to complete them in Pure mode! Apart from that, we always hope to find a way to release some additional content to the game, so maybe one day you’ll be able to play on new Syder Arcade stages.

Prez : I noticed some different influences in Syder Arcade, of course some Space Opera themes, boss inspiration maybe from games as R-Type or Gradius for the two last stages for example, maybe some inspiration from Turrican or Chris Huelsbeck for the music themes and style ? Do you agree ?

Christian : Yes, you cited many of our inspirations. Syder Arcade is a love letter to all the games we used to play when we were kids. Those titles played a big role in our choice of becoming game developers. I’m still following the work of Chris Huelsbeck today, I think he is one of the best electronic music composers.

Prez : I noticed that the Ouya version of Syder Arcade is slightly different from the common Android version, and offers for example these famous retro video modes that are so funny and that we can find in the PC version. Is there a reason why ?

Christian : When we released Syder Arcade HD, OUYA was more powerful than the average Android device of the time. This meant we could expect better performances and, most of all, that we could test the game on the exact hardware that was going to be used by the final player. This gave us more flexibility and allowed us to add some of the features we had to give up in the Android version. Sadly OUYA failed, and this version is no longer maintained.

Prez : I did look at the credits for Syder Arcade. You appear as :Coding / Shaders / Music : Christian Meneghini. And co-creator of Studio Evil ? Wow, all of that at the same time ? What is the magic you’re using to do so ?

Christian : Many game developers are passionate of various fields, and in a studio small like ours it is very important to have a flexible team. In my case coding has always been my occupation, while I dedicated to music and game development a lot of my free time before Studio Evil was created. I just turned my passion in a full time job. Sadly today I spend more time on company management (and my family too) and for this reason I have to sacrifice some other things, like music production. But I’ll be back, I promise 🙂

Prez : The music you composed for Syder Arcade is so great. Everything is so great to my eyes in this game. It’s a piece of Art. Do you think that videogames should become Art, or be seen at somehow point of view as an Art ?

Christian : We are always happy to hear that somebody appreciated one of our project. In video games there’s lots of art going, this is indisputable. Syder Arcade wasn’t designed to be a piece of art, but just a video game, and in my opinion this is enough 😉 Art is, eventually, in the eye of the beholder.

Prez : Is the mechanic man’s name in stage 3 is Mario ?

Christian : No, his name is Markus, aka Notch 😉

Prez : Thanks for your time ! we love your games, and we would like to insert coins to continue 😉

Vous pouvez acheter en démat la musique de Syder Arcade pour quelques euros, et l’écoute est gratuite sur BandCamp :

https://xevian.bandcamp.com/album/syder-arcade-syder-reloaded-ost


My all time favorite : https://www.youtube.com/watch… (This Is How A Man Dies)

Vous pouvez acheter le jeu Syder Arcade sur Steam notamment, et aider le studio Evil en achetant le jeu, puisque c’est je pense un must-have pour tous les fans de shoot them ups : https://store.steampowered.com/app/252310/Syder_Arcade/ ou sur le site dédié : http://www.syderarcade.com/ sur lequel vous trouverez le teaser de la nouvelle version Syder Arcade Reloaded pour la console Nintendo Switch !

Finalement, si vous voulez faire un petit coucou, voici le profil de Christian Meneghini si vous souhaitez le féliciter (il appréciera, tout le monde a besoin d’amour  ) : https://www.facebook.com/xevian360?ref=br_rs

Le patrimoine et l’histoire du jeu vidéo vous intéresse ? Aidez nous à les préserver, adhérez à l’association MO5.COM ! http://mo5.com/asso/adherer/ ou venez discuter sur notre Discord ! https://discord.gg/7C2jKnd

Et longue vie aux boulettes !!

Philippe Dubois « Prez »

Pimp My Tandy 1000HX !

Les Tandy 1000 sont des ordinateurs compatibles PC très intéressants dans l’histoire de l’informatique, car ils font partie des tout premiers ordinateurs de ce type orientés vers le grand public, la famille et du coup, les jeux vidéo. En effet, lorsque sort le premier IBM PC 5150 en 1981, c’est une horreur ! La machine est très chère, peu performante surtout en jeu vidéo, doté d’une simple carte graphique CGA au mieux avec ses fameuses 4 couleurs immondes, et ne peut émettre de son à part des « bips » sur le haut parleur intégré. L’enfer.

D’ailleurs, les premiers jeux sur cette plateforme sont catastrophiques et souvent en mode texte tout dégueulasse, bien en dessous des productions de l’époque sur des « petits » micro-ordinateurs du marché, comme le Commodore 64, le Sinclair ZX-Spectrum voir même l’Apple II pourtant beaucoup plus ancien (1977).

Mais devant la pression du grand public et notamment la concurrence des autres constructeurs, IBM va décliner son standard PC sous la forme d’une machine dédiée à la famille, aux écoles et au grand public, capable de jouer avec de meilleurs graphismes et de faire de la musique. Il s’agit de l’IBM PC Jr, qui ne rencontrera qu’un succès très limité du fait du prix exhorbitant auquel il est sorti en 1984 et de contraintes techniques assez préjudiciables, en tout cas pour cette gamme de prix (environ 20.000 francs !) :

Le bel IBM PC JR du haut de ses … 128 Ko ?! A ce prix ? avec clavier infrarouge immonde ? houlala…

Mais le but n’est pas dans cet article de tergiverser sur ce pauvre IBM PC Jr. Par contre, l’initiative inspira la firme Tandy qui vendait des ordinateurs sous les modèles TRS-80 (Model 1, 2, 3 puis 4, et enfin Color Computer) et remportait un grand succès aux Etats-Unis voir un Europe, et qui s’est dit alors « Pourquoi ne pas construire nous aussi un ordinateur compatible PC orienté famille comme le PC Jr ? ».

Ainsi nacquit la gamme des Tandy 1000, dotée de très nombreux modèles et souvent évolutifs. Le modèle qui va nous intéresser ici est le 1000HX, un des modèles qui a le mieux marché dans le monde, grâce à son prix très contenu pour l’époque (environ 5000 francs tout de même en 1987) et sa parfaite compatibilité avec la gamme. Pour infos, tous les premiers modèles de Tandy 1000, dont notre HX ici, vont être dotés des caractéristiques techniques suivantes :

  • Un CPU Intel ou AMD 8088 à 4,77 puis 7,16 MHz (les deniers modèles seront même équipés de 8086 voir même 80286 !)
  • De 256 Ko à 640 Ko de mémoire vive en standard (là aussi, les derniers modèles peuvent aller beaucoup plus haut)
  • Un mode graphique amélioré par rapport au CGA, capable d’afficher en 320×200 voir 640×200 en 16 couleurs fixes, sans contraintes, que l’on nommera plus tard Tandy Graphics Adapter (TGA)
  • Un synthétiseur sonore sur 3 voies + canal de bruit blanc, semblable à celui de la console Colecovision ou la Sega SG-1000
  • Des bus d’extension pour ajouter de la mémoire, changer la carte vidéo selon les modèles, ajouter des entrées/sorties, ajouter une carte son Adlib pourquoi pas, etc.

Tous ces petits avantages, surtout graphiques, sonores et mémoires, poussèrent dès 1985 les Tandy 1000 sur le devant de la scène comme étant en fait les meilleurs PC du marché pour jouer. Tout simplement ! Et maintenant que les introductions sont faites, nous allons voir ensemble comment tuner un peu cette jolie machine qu’est le Tandy 1000HX :

Je cite car pas de moi, mais c’est tellement beau : « Je te prendrais nue, dans, le Tandy 1000 ». Voilà, merci.

Mon Tandy 1000HX était équipé de base d’un seul lecteur de disquettes mais heureusement d’un extension mémoire le portant à 640 Ko. Notre étude ne portera donc pas sur ce dernier point, car ces extensions sont relativement rares et chères malheureusement.

Changement du CPU par un modèle plus rapide

L’Intel 8088 n’est pas un processeur très rapide, même à 8 MHz (7.16 pour être plus précis). La faute notamment à un bus de données 8 bits qui permettait de fabriquer des ordinateurs complets à moindre coût, avec des composants plus anciens ou moins performants. Du coup, les performances relatives de notre Tandy 1000 s’en ressentent, et un petit coup de pouce sera toujours le bienvenu.

Or, la société NEC avait à l’époque officialisé un deal avec Intel pour produire elle même des processeurs basés sur la technologie Intel, mais qu’ils optimisèrent. Ainsi nacquirent notamment les NEC V20 ou V30, remplaçants immédiatement un Intel 8088 ou 8086. Par contre, les optimisations dans ces processeurs compatibles vous feront gagner environ 20% de rapidité en plus ! Ce n’est pas rien !

Vous pouvez en trouver facilement sur les sites d’enchères et ce pour quelques euros. Pour le placer, ce n’est pas très compliqué. Ouvrez la machine et suivez le guide !

La carrosserie en plastique retirée nous permet enfin de découvrir les entrailles de notre beau Tandy 1000HX.

Une fois que vous avez enlevé la carrosserie de plastique de votre Tandy 1000HX, sachant qure la procédure est la même bien évidemment pour le 1000EX, vous pouvez accéder au blindage qui entoure la carte mère. Démontez le coffret avec le ou les lecteurs de disquettes, puis le clavier. Enfin, otez les nappes de connexion à l’alimentation et au clavier pour ne plus avoir que le blindage de la carte mère sous les yeux :

Faites attention à ne pas tordre la tôle de protection qui entoure la carte mère pendant son démontage !

Enlevez le blindage délicatement, en faisant attention à ne pas tordre la tôle et ne pas perdre de vis, et vous pouvez admirer ainsi la carte mère nue de votre Tandy 1000 (rappelez-vous la chanson plus haut) :

La carte mère est relativement compacte et chaque composant est clairement identifiable.

Regardez ensuite en haut à gauche, et juste en dessous du connecteur d’extension : Notre CPU Intel 8088 (ou compatible) est ici !

Il est là notre CPU ! Ce n’est d’ailleurs pas un Intel 8088 mais un clone officel de chez AMD !

Soulevez le CPU existant avec un tournevis plat, doucement, à chaque extrémité, entre son support et la puce, 2 millimètres à la fois, pour ne pas tordre ses papattes. Mettez le soigneusement de coté, comme toute pièce historique et d’origine de votre machine, et au cas où votre CPU de remplacement ne fonctionnerait pas bien sûr. Puis, prenez votre NEC V20 et insérez le à la place de l’ancien CPU, en respectant scrupuleusement le sens, à savoir comme ici sur les photos, l’encoche à droite du CPU :

Voila notre NEC V20 en lieu et place du 8088 d’origine !

Rallumez la machine pour vérifier qu’elle fonctionne bien. Un petit BIP caractéristique devrait vous rassurer sur le bon fonctionnement de votre Tandy 1000 ainsi légèrement boosté 😉

Si vous voulez voir quelques tests avec ce nouveau processeur, rendez-vous sur cette chouette vidéo :

Ajout d’un ventilateur silencieux

Notre Tandy 1000HX consomme peu, chauffe peu, et pourtant il est doté d’un ventilateur arrière au niveau de l’alimentation qui souffle plutôt fort, et cela s’entend. Je vous propose donc de le remplacer par un ventilateur silencieux du marché comme ce Noise Blocker XR-2 en 60mm:

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Avec ses 15 décibels annoncés, il va falloir tendre l’oreille pour parler à ce ventilateur 😉

Il est disponible un peu partout pour un peu plus d’une dizaine d’euros. Vérifiez bien toutefois qu’il soit en 12 volts et 60mm, afin de pouvoir remplacer facilement l’ancien. Pour le placer, il faut donc ouvrir votre machine et retirer la carrosserie métallique qui entoure l’alimentation afin d’accéder au ventilateur d’origine :

L’alimentation à découpage de notre beau Tandy 1000HX est propre et les composants bien espacés. Du beau boulot !

Il est très simple de retirer le lourd ventilateur d’origine, un puissant (trop puissant..) Mitsubishi. Par contre, gardez le de coté ! Pensez bien qu’il s’agit d’une pièce d’origine de l’ordinateur, hors de question de la jeter, surtout qu’il marche certainement encore.

Bref, une fois retiré, placez votre tout nouveau tout beau ventilateur Noise Blocker en lieu et place (et dans le bon sens, qui pousse l’air vers l’extérieur) de l’ancien. Voici à quoi cela devrait ressembler à peu près une fois le remplacement effectué :

Voila notre Noise Blocker installé en lieu et place du ventilateur Mitsubishi d’origine !

Remontez votre Tandy 1000HX et faites un test pour voir. Le ventilateur ainsi mis à jour va vous permettre de réduire énormément le bruit du Tandy 1000HX en fonctionnement. C’est bien simple, dans un pièce totalement silencieuse, on l’entend à peine maintenant. Opération réussie !

Ajout d’un lecteur USB Gotek

Les Goteks sont des lecteurs de clef usb qui permettent d’émuler un lecteur de disquettes, et d’utiliser à la place une clef USB qui peut contenir jusqu’à des centaines d’images disques différentes. Ils sont très couramment utilisés sur les micro-ordinateurs classiques comme les Atari ST, Amiga, Amstrad CPC, PC, etc.

Pour une vidéo explicative sur ce que peut faire un Gotek et à quoi ça sert, je vous invite à suivre la vidéo de notre ami Michel Louvet :

Et votre Tandy 1000 peut en profiter bien sûr également, à condition de suivre le guide suivant, à cause des spécificités des lecteurs de disquettes Tandy !

Les deux lecteurs, disquettes et Gotek, sont côte à côte et partagent même ici l’alimentation électrique de 5 volts !

Car nous allons devoir modifier ensemble votre Gotek pour qu’il puisse fonctionner sur votre Tandy 1000HX. Mais avant cela, un petit avertissement…

!! ATTENTION DE NE JAMAIS BRANCHER SANS MODIFICATIONS UN GOTEK OU UN LECTEUR DE DISQUETTE STANDARD DANS VOTRE TANDY 1000, VOUS POURRIEZ CRAMER VOTRE ORDINATEUR !!

En effet, si vous faites cela, vous allez engendrer un terrible court-circuit dans votre machine. Pourquoi ? Car les Tandy 1000 voir leurs ancêtres les TRS-80 utilisent un câble floppy spécial, bien que très ressemblant aux câbles classiques (d’où le piège !) qui transporte bien sûr les données mais aussi les alimentations, à savoir 5 volts et 12 volts. Or, votre Gotek ou un lecteur classique ne s’attendent pas à trouver ces tensions sur leurs broches, et cela peut les endommager ! Il va donc falloir couper des pistes sur votre Gotek pour éviter qu’elles rentrent en contact avec votre câble Floppy.

Voici à quoi ressemble le brochage de ce câble floppy Tandy 1000 :

HxC Floppy Drive Emulator • View topic - Tandy 1000TX with HxC

Comme vous pouvez le voir, les lignes qui alimentent un floppy Tandy en 5 volts et 12 volts sont nombreuses ! Il va donc falloir couper ces broches comme ici sur la photo :

Notez donc les broches coupées afin d’éviter un court-circuit ! 6 en bas à gauche et 4 en bas à droite !

Vous allez devoir, Gotek vu de dessus, en effet couper à la pince coupante les broches du connecteur Floppy dans cet ordre :

  • Les 6 premières broches du bas à droite
  • Les 4 premières broches du bas à gauche

Ainsi, plus de soucis. Sauf que nous devons encore alimenter notre Gotek en 5 volts ! En effet, comme du coup nous avons coupé les pistes qui amenaient de l’électricité jusqu’au lecteur, puisque le brochage est incompatible avec le Gotek, nous allons devoir prendre ces 5 volts sur le lecteur de disquette d’origine, puisque lui en dispose bien entendu !

Pour ce faire, munissez vous d’un connecteur d’alimentation Floppy (facilement trouvable sur internet) comme celui-ci :

Puis allez chercher sur le premier lecteur d’origine, ici en rouge sur la photo qui suit, les broches qui sont alimentées en 5 volts (vers l’extérieur). Les broches du milieu, entre la zone rouge et la bleue, sont des masses. Voilà, vous savez exactement où récupérer votre 5 volts !

Si vous vous rappelez le petit schéma du haut, la zone rouge est alimentée en 5 volts, et la bleue en 12 volts !

Si jamais vous n’êtes pas trop serein par rapport à tous ces petits bricolages, sachez que vous trouverez des kits prêts à l’emploi sur internet pour quelques dizaines d’Euros, comme ici chez ce très sympathique Australien et fan de la machine :

https://www.tindie.com/products/cyberneticsys/tandy-1000-exhx-external-35-floppy-drv-adapter/

Voilà ! Votre Gotek est prêt à fonctionner. Revissez le tant bien que mal (courage) à la place du second lecteur de disquettes au panier intégré au Tandy 1000 et vous devriez obtenir à peu près cela :

Ici pour la démo, j’ai remplacé le second lecteur de disquette possible par un Gotek avec afficheur numérique.

Mais avant que vous vous décidiez à placer un Gotek dans votre Tandy 1000HX, j’ai encore mieux à vous proposer…

Ajouter un disque IDE interne en carte CompactFlash

Votre Tandy 1000HX est équipé d’un ou deux lecteurs de disquettes (ou d’un Gotek) et comme vous le savez certainement, il possède une ROM interne qui boote automatiquement en MS-DOS 2.11 si jamais il ne trouve pas de disques.

C’est sympa, mais c’est très limité. Après tout, votre Tandy 1000 est un PC « comme les autres », alors pourquoi ne pas lui ajouter un disque interne électronique de plusieurs Go ? C’est ce que je vous propsoe de faire avec l’aide d’une carte ISA assez spéciale, une XT-IDE :

Une carte ISA XT-IDE particulièrement compacte !

Ces cartes, trouvables assez facilement y compris sur les sites d’enchères, sont de plusieurs modèles et de différentes tailles. Le principal étant finalement qu’elle rentre tout simplement dans votre Tandy 1000. Mais comme il s’agit d’une carte ISA, vous devez ajouter à votre Tandy 1000HX un petit adaptateur qui va transformer le bus interne dit « Tandy PLUS » en port ISA 8 bits classique. Voici à quoi il ressemble :

Voici ce qui va permettre à notre Tandy 1000HX de grandir !

Vous pouvez en trouver relativement facilement sur internet pour quelques Euros. Ainsi équipée, placez la carte XT-IDE dans votre ordinateur sur le bus Tandy PLUS approprié.

Hélas, la carte XT-IDE enfichée dans votre Tandy 1000HX, avec l’adaptateur CompactFlash et une carte dedans, ont tôt fait de dépasser la hauteur du boitier de la machine, ce qui devient relativement disgracieux comme ici :

Impossible de refermer correctement mon Tandy 1000HX maintenant ! Ah bravo !

Petit interlude musical : « Et maintenant, que vais-je faiiiiiireuuuhhh ? ».

Et bien, nous allons simplement ajouter une nappe IDE entre l’adaptateur CF et la carte XT-IDE, et tant qu’à faire nous allons même changer l’adaptateur IDE par un modèle spécifique qui permet de le monter en façade, à la place d’un lecteur de disquettes ! Comme ceci :

Le lecteur CompactFlash repose sur un support collé sur la plaque métallique d’origine, à coté du lecteur classique.

Une fois remonté, le lecteur CompactFlash en façade ne fait pas exactement la taille d’origine du cache ou d’un vrai lecteur, mais il ne s’en sort pas si mal que ça tout de même :

Voici notre Tandy 1000 pimpé à 100% et prêt pour de longues heures de jeu et de captures vidéo !

Voilà, nous sommes prêts ! Vous allez pouvoir installer un bon MS-DOS des familles sur votre CompactFlash, mettons un 6.22 avec sa gestion des disques en FAT16 jusqu’à 2 Go, ce qui sera bien suffisant pour mettre des centaines de jeux ou applications pour votre Tandy 1000 ! Et avec la CompactFlash, pour peu que vous ayez un lecteur USB sur votre ordinateur de bureau, il vous sera très facile de glisser dessus de nouveaux programmes. Joie !

Une sortie vidéo de qualitay !

Vous avez pu jongler avec la sortie composite de votre Tandy 1000 et c’est bien pratique, malgré une qualité d’image finalement vraiment pas terrible. Ou alors, vous êtes équipé d’un moniteur CGA/EGA d’origine mais qui montre de sérieuses faiblesses, et vous le laisseriez bien se reposer du poids des années, le pauvre. Alors, comment faire ?

Et bien c’est finalement très simple, nous allons brancher notre Tandy 1000 en RGB via une prise Péritel toute bête, sur une télévision ou un moniteur équipé, comme beaucoup de machines de son époque !

En effet, les sorties vidéo des ordinateurs de type PC de l’époque, souvent en CGA voir EGA, étaient en fait relativement simples et surtout, sont compatibles en terme de fréquences avec les signaux RVB d’une Péritel (soit 15 Khz), au lieu du VGA qui lui est en 31 KHz. Du coup, il « suffit » d’adapter un tant soit peu les signaux électriques de la sortie de l’ordinateur pour qu’ils s’affichent sur votre télévision. Et c’est ce que propose le shop en ligne bien connu des mélomanes PC, SERDACO, avec ce boitier CGA2SCART Pro :

Pour seulement 26 euros (en kit à monter soit-même), à vous la beauté d’un signal RVB Péritel !

Il est disponible soit en kit à monter soit-même (26 €), soit directement monté pour un peu plus cher : https://www.serdashop.com/CGA2SCART-PRO

Il permet comme son nom l’indique de connecter tout ordinateur ayant une sortie CGA, EGA, RGBI (comme le Commodore C128) etc à une prise Péritel ! Qui plus est, SERDACO a ajouté un composant qui permet de corriger certains problèmes de couleur (ici, on parle du marron pour les connaisseurs) afin d’obtenir l’image la plus fidèle possible. Bref, vous l’avez compris, c’est un excellent appareil !

Ici, reliez simplement la DB9 à la sortie vidéo de votre Tandy 1000, branchez un câble MiniUSB dans la prise prévue à cet effet, utilisez un bon câble de qualité pour la sortie Péritel SCART, et finalement, si vous voulez également sortir le son du Tandy 1000 en Péritel, branchez un simple câble audio jack stéréo 3.5mm entre les deux. Voila ! Vous êtes prêts et voici ce que cela peut donner en vidéo :

Une démo 477, du Bubble Bobble, de l’Arkanoid 2 et du Prince Of Persia tout en couleurs ! Magnifique !

Ouf !! Nous en avons vu des points ensemble et j’espère que tout comme moi, ils vous seront utiles pour rendre votre Tandy 1000 chéri plus facile à utiliser et plus performant. Maintenant, après l’effort, le réconfort, et je vais aller jouer à quelques jeux avant de faire dodo. Allez, bisous !

Philippe Dubois « Prez »

Test de l’Igel 5-2 : Un thinclient polyvalent et évolutif pour MS-DOS ou Windows 98SE !

Je vous propose dans cet article de découvrir un nouveau (haha) thinclient très intéressant, un Igel 5-2 également disponible chez la marque MaxData, mais qui est également un Neoware, le CA2 : https://www.parkytowers.me.uk/thin/neoware/CA2/

Il est amusant de constater le jeu des marques, qui finalement, ont toutes acheté ou rebrandé le même appareil, mais ce n’est bien évidemment pas le sujet de cet article. En effet, nous allons nous attarder sur ce modèle car il est exceptionnel, et nous allons voir rapidement pourquoi.

Plat, costaud, sobre et très bien construit, c’est l’Igel 5.2 messieurs mesdames, applaudissez !

D’aspect sobre, l’Igel 5-2 se négocie actuellement autour des 70 euros en Allemagne (normal vue la marque Igel) sur des sites d’enchères bien connus. Il est clairement pas donné pour un « bête thinclient », surtout par rapport à notre petit HP T5710 : ( https://www.jegeek.net/2020/06/12/creer-mini-pc-jeux-msdos-32euros/) du haut de ses 32 euros, mais il a clairement des qualités qui lui sont propres et qui ont fait de m’y intéresser. Dès réception de la bête, j’ai été surpris de constater que celle-ci était pour ainsi dire neuve, jamais utilisée et très lourde pour un modèle avec alimentation externe.

Les caractéristiques techniques de base sont celles-ci :

  • CPU VIA Eden C3 à 800 MHz, downclockable ou overclockable sur Socket 370, interchangeable (entre 400 et 1000 MHz d’après mes tests)
  • Deux emplacements pour barrettes mémoire au format PC SD-RAM
  • Chipset set graphique S3 Pro Savage
  • Sortie vidéo VGA DB15
  • Deux prises USB 2.0
  • Deux prises clavier/souris PS/2
  • 2 prises série DB9
  • 1 porte parallèle
  • 1 prise réseau RJ45 jusqu’à 100Mbits
  • 3 prises son de base (sortie HP, entrée ligne, entrée micro)
  • Un southbridge VIA VT82C686B qui permet d’émuler une SoundBlaster Pro
A l’arrière, pas mal de prises et sorties, série, parallèle, VGA, 2 USB 2.0, sortie audio, entrée audion, micro, 2 prises PS/2, rj45 réseau et surtout cette très intriguante trappe !

Et c’est bien cette trappe qui nous intéresse ici, car elle masque en fait la possibilité folle de cette petite machine de recevoir une carte interne soit en ISA, soit en PCI ! Mais ouvrons la bête pour voir comment cela se configure.

La coque métallique en acier qui entourre notre Igel 5-2 est épaisse et solide, et vous pourrez poser sans soucis semble t-il un moniteur récent ou du moins pas trop lourd, tout en faisant attention au fait qu’elle permette toujours à la chaleur de la machine de s’évacuer, et donc à ne pas l’obstruer. L »intérieur, très bien organisé, offre un peu d’espace disponible, bien que l’imposant radiateur de refroidissement du CPU et du chipset graphique prenne presque un quart de la machine. Le compartiment en métal à droite cache quant à lui l’étage de l’alimentation.

L’accès à l’imposant radiateur CPU/GPU est assez facile une fois la façade avant démontée.

Notez également sur le coté droit du radiateur les deux emplacements pour barrettes mémoire au format PC standard SD-RAM ! Elles permettent de monter à au moins 256 Mo en deux fois 128, voir éventuellement à 512 Mo (je n’ai pas testé pour ma part).

Le dessous de la machine est lui aussi relativement impressionnant niveau blindage contre les ondes électro-magnétiques !

Le dessous du Igel 5-2 est également blindé ! c’est ouf !

Mais la véritable force, l’atout majeur de cet Igel 5-2 et la raison pour laquelle je vous en parle, est effectivement que c’est une des rares machines de cette catégorie à offrir dans un minimum d’espace non pas un mais deux slots d’extension, ISA et PCI !

Un port ISA et un port PCI, tous les deux parfaitement fonctionnels. Par contre, ce sera l’un ou l’autre bien sûr 😉

Notez du coup que j’ai ajouté un petit ventilateur Noise Blocker de 40mm en 5 volts afin de l’aider à se refroidir.

En enlevant l’imposant radiateur, fanless oblige, nous avons maintenant la main sur le chipset graphique, une S3 Pro Savage relativement peu performant malgré tout (mais évidemment très suffisant en mode DOS), et un vrai support Socket370 avec un processeur VIA C3 Eden 800 MHz, bus à 133 MHz, dessus. Du coup, vous pouvez si vous le souhaitez le changer par un vrai processeur Intel, mais attention à la chauffe !

Le processeur est plus imposant que d’accoutumée chez VIA, mais ses performances restent toutes relatives 😉 heureusement, il chauffe peu !

Du coup et pour la démonstration, je vais monter la carte son suivante en ISA dans l’Igel 5-2 avant de procéder à des tests. C’est une carte son un peu spéciale, cette Aztec WaveRider Pro 3D, et comme vous pouvez le voir sur la photo suivante, elle se fixe dans l’Igel grâce à un bracket spécifique et surtout reversible : soit pour une carte ISA, soit en le retournant, pour une carte PCI ! très ingénieux !

Elle est belle mon Aztech WaveRider Pro 3D ! Et elle vient de Russie en plus 😉

Une fois le montage terminé, ce qui n’est pas bien compliqué, l’Igel 5-2 parait tout de suite bien moins vide. En effet, il ne reste plus beaucoup d’espace dans notre petit thinclient :

Notre Igel 5-2 est peuplé ici de sa carte ISA, et tout de suite, la machine est pleine, n’en jetez plus 😉

Ainsi équipé, nous devons bien sûr désactiver la carte son interne afin de ne pas créer de conflits, et au contraire, donner la priorité à notre carte ISA pour ce qui concerne la gestion des IRQs et du DMA (et oui, à l’ancienne !). Et pour cela, nous allons devoir entrer dans le BIOS du Igel pour modifier ces valeurs.

Commençons donc notre petite séance vidéo par le BIOS de la machine, un modèle du genre car extrêment complet ! C’est peut-être le BIOS le plus complet que je n’ai jamais vu. Il y a des options partout, et finalement, il reste presque plus de place dans le menu classique d’un Bios Phoenix ! Les bidouilleurs vont pouvoir s’en donner à coeur joie :

Tout de suite, un test du jeu Dune2 avec le son d’origine, la carte VIA intégrée, la même que sur notre petit HP T5710, avec son émulation SoundBlaster Pro stéréo pour les sons, et son émulation FM logicielle, qui, si elle ne vaut défintivement pas une vraie puce Yamaha OPL ou même clone, a le mérite d’exister :

Mais reprenons une série de test avec maintenant ma carte ISA Aztec WaveRider Pro 3D, puisque l’Igel 5-2 permet d’ajouter la carte son de son choix ! Et là, c’est un tout autre monde sonore qui s’ouvre à nous, bien entendu :

Du bon son ça Madame ! Et encore, j’ai changé mes câbles et ajusté les niveaux sonores depuis, ça envoie du bon paté 🙂

Bien, non ? 🙂

Voila pour un petit tour de propriétaire de ce très sympathique thinclient. Pour ma part, je l’ai fixé « pour de bon » avec ma carte ISA Aztec afin de pouvoir jouer (c’est important ;)) et faire des captures sonores de qualité. Je pense même en prendre peut-être un jour un deuxième, même s’ils sont rares, pour continuer à pouvoir tester dessus toutes mes cartes son ISA et PCI, et en faire donc un véritable PC de labo.

Pour l’heure, je suis très heureux de l’avoir acheté et équipé ainsi, et il trône chaleureusement sur mon bureau, prêt à être utilisé en quelques secondes à peine pour tous les jeux et applications anciennes dont je peux avoir besoin ! Bombe !!

Une excellente télévision/moniteur, deux petites enceintes qui envoient du bon, une souris PS/2, un clavier sans fil USB, et l’Igel 5-2 prêt en quelques secondes pour jouer à Doom. What else ?

Allez, à la prochaine, et bisous 🙂

Cordialement,
Philippe Dubois « Prez »

Test de l’Igel 3-2 : Un mini Thinclient tout intégré élégant !

Voici le test d’un autre thinclient plutôt ancien, aux environs des années 2000, transformé en machine MS-DOS et Windows98SE, avec de multiples avantages. Suivez le guide !

Acheté sur Ebay pour environ 50 euros, notre Igel 3-2 est très compact, surtout pour une machine dont l’alimentation est interne ! Moins grand qu’une feuille A4, il possède pourtant de solides atouts pour faire une machine dédiée aux jeux MS-DOS ou éventuellement pour faire tourner Windows 98SE.

Notre Igel 3-2 sous le feu des projecteurs et l’herbe synthétique de ma terrasse 😉

Comme tous les thinclients de la marque Igel, celui-ci est très solide, entouré d’une carrosserie en acier particulièrement costaude et très bien protégé électriquement parlant. Il est également totalement fanless, ce qui cependant nécessitera un peu d’attention, mais vous y reviendrons dans cet article.

Les caractéristiques électriques de notre Igel 3-2. La consommation indiquée ici n’a absolument rien à voir avec la réalité !

La machine est en effet totalement fanless : pas le moindre ventilateur à l’intérieur, mais heureusement, la carrosserie au dessus de la machine est bardée de trous pour laisser évacuer la chaleur interne :

Une connectique assez standard mais complète pour ce petit thinclient particulier.

Comme vous pouvez le voir ci-dessus, l’Igel 3-2 possède une connectique assez riche pour un mini PC de son genre, avec :

  • Deux sorties série (j’en ai démonté une sur la photo)
  • Une prise Parallèle (que j’ai également enlevé pour évacuer l’air chaud interne)
  • Une sortie VGA DB15 standard
  • Deux prises PS/2 pour clavier/souris
  • Une prise réseau RJ45 au standard 100MBits
  • 2 prises USB en USB1 (attention au taux de transfert !)
  • Et finalement une entrée ligne et une sortie ligne audio.

Notez également qu’une prise USB est disponible en façade, mais pour ma part, je n’ai pas le souvenir d’avoir réussi à l’avoir fait fonctionner. A vérifier donc.

Pour les caractéristiques techniques, on est sur du bas de gamme, ou tout du moins, du pas cher et surtout qui chauffe le moins possible :

  • Processeur VIA C3 à 400 MHz, dont la fréquence peut être diminuée dynamiquement ou augmentée (j’ai réussi des tests à 533 ! haha)
  • Un chip vidéo S3 intégré capable d’un tout petit peu de 3D (voir les tests en fin d’aticle)
  • De la puce Via 82C686B qui permet l’émulation SoundBlaster (son et musique)
  • Et d’une barrette de RAM au format SDRAM de 128 Mo par défaut

Evidemment, surtout avec un tel processeur, surtout si vous le sous-cadencez pour éviter qu’il chauffe (ce qui est suffisant pour beaucoup de jeux sous MS-DOS), vous n’êtes pas du tout en face d’une machine puissante ou rapide. Ce n’est d’après moi même pas l’équivalent d’un Pentium à 166 MHz !

Sur l’image suivante, nous ouvrons la bête afin de pouvoir laisser admirer ses entrailles, très optimisées vu la petite taille de la bête. Pour la peine, je vais vous décrire un peu les modifications que j’ai apportée, assez légères et à la portée de tout le monde, pour permettre à notre petit Igel 3-2 de mieux respirer, notamment pendant ces fortes chaleurs d’été 2020 !

Une alimentation à découpage à droite, une carte mère mini ITX à gauche. C’est tout, merci, au revoir !

J’ai donc pour ma part amélioré un peu la dissipation thermique du Igel 3-2 car j’ai remarqué qu’après quelques heures d’usage/de jeu, la machine est vraiment très chaude. Il y a peu de composants certes, mais étant de génération assez ancienne, ils ont tendance à chauffer, et la ventilation naturelle est éventuellement trop limite.

J’ai donc ajouté les éléments suivants, qui donnent à moindre coût un bon résultat :

  • Des radiateurs en aluminium supplémentaires et directement collés/soudés aux radiateurs déjà en place, afin d’offrir plus de surface d’échange air/chaleur. Ils arrivent d’ailleurs à hauteur de la carrosserie supérieure et en contact, ce qui permet à la carrosserie de mieux dégager la chaleur.
  • J’ai ajouté un petit ventilateur (un 40mm je crois) en 5V uniquement, afin qu’il tourne peu vite et ne fasse pas de bruit. Il est placé de telle manière à envoyer un peu d’air au travers les radiateurs ici du chipset (le CPU est à droite) vers le fond de la machine.
  • Du coup, j’ai enlevé le deuxième port série et le port parallèle pour permettre à l’air chaud soufflé par le petit ventilateur de sortir plus facilement de la machine.

Ensuite et comme vous pouvez le voir sur la photo, j’ai ajouté un lecteur de CompactFlash avec une carte de 4 Go en lieu et place d’un DOM IDE 44 broches ou d’un disque dur 2.5 pouces IDE.

Maintenant, passons en revue le Bios très intéressant de ce petit Thinclient. Comble du raffinement, le constructeur a laissé disponible les paramètres de l’émulation SoundBlaster intégrée, ce qui est très pratique et permet d’utiliser ce thinclient sous MS-DOS avec le son sans modifications :

Cachez ce joli Bios que je ne saurais voir !

Et en effet, en utilisant le même programme d’activation que notre thinclient HP T5710 ou plus directement les outils fournis par VIA (VIAFMTSR et VIAAUDIO), nous pouvons jouer directement et avec le son à nos jeux MS-DOS favoris !

Du bon jeu ça monsieur, oh oui !

Si vous arrivez à dédier suffisament de mémoire conventionnelle disponible, vous pourrez même lancer Dune2, comme ici sur ce grand frère du Igel 3-2, le Igel 5-2 avec la même configuration sonore VIA :

La magnifique, formidable, sublime, splendide introduction du jeu Dune2 !

Et finalement, voici ce que peut donner le 3-2 sous Windows 98SE, avec les bons drivers installés. Bon voyage en 3D !

Voilà ! J’espère vous avoir donné envie de découvrir cette petite machine, très sympa pour aborder les jeux MS-DOS ou éventuellement faire tourner un peu de Windows 98SE. Il se négocie à environ 50 euros sur Ebay ou d’autres sites, alors, n’hésitez pas à jeter un oeil !

Amitiés,
Philippe Dubois « Prez »

Atelier 1 : Utilisation d’une clef USB et changement du disque interne du HP T5710

Vous voila équipés d’un bien beau petit HP T5710 suite à nos préconisations dans notre, excusez du peu, excellent article sur le sujet : https://www.jegeek.net/2020/06/12/creer-mini-pc-jeux-msdos-32euros/. Félicitations ! Et maintenant, dans des ateliers qui seront consacrés à notre mignonne petite machine, nous allons aller un peu plus loin chaque fois dans son usage et du coup, dans ses possibilités.

Utilisation d’une clef USB sous DOS

Premièrement, et vous êtes quelques uns à vous être manifestés sur la même question, comment utiliser une clef USB sous MS-DOS ? Evidemment, en 1982, autant vous dire que brancher sur votre ordinateur une clef mémoire électronique grande comme votre doigt et contenant des milliers de fois plus de mémoire que les ordinateurs de l’époque relevait de la plus pure science-fiction. Alors, comment faire ?

Fort heureusement pour nous tous, des programmeurs chevronnés ont réussi à écrire des drivers rendant possible l’usage de clefs USB tout à fait classiques sur un ordinateur faisant tourner MS-DOS, et cela très simplement pour l’utilisateur. Du coup, l’environnement MS-DOS que vous avez installé avec notre clef Rufus dispose de ce driver ! Youhou !

Tout d’abord, allumez votre HP T5710 sans aucune clef USB insérée pour le laisser booter sur le disque interne. Veillez également à ne pas utiliser de clavier ou souris USB, car le système de montage de clef USB va les désactiver. Pour plus de confort, nous vous conseillons d’utiliser un clavier PS/2 et une souris sur le port série… À l’ancienne !

Lorsque vous arrivez sur le menu de démarrage de MS-DOS 6.22, appuyez sur Flèche HAUT ou Flèche BAS de votre clavier afin de désactiver le timer automatique :

Insérez maintenant votre clef USB au format FAT16 (très important ! car MS-DOS 6.22 ne gère pas autre chose !) et appuyez sur Entrée lorsque vous êtes sur le troisième choix du menu (« Conventional memory + Mouse + USBKEY »).

Quelques secondes plus tard, les outils intégrés à notre image MS-DOS auront fini de scanner les périphériques USB que vous avez connecté à votre HP, et devrait afficher le message suivant concernant votre clef USB :

Quel est le lecteur monté pour ma clef USB ? La réponse D !

Dans notre exemple, notre clef USB de 2 Go a été montée comme étant le lecteur D: grâce au driver DI1000 ASPI DISK. Et en effet, que se passe t-il si nous essayons d’aller sur le lecteur D: ? Je vous laisse deviner ?

Et bien, ça marche bien sûr !

Comme sur le HP T5710 vous n’avez qu’une prise PS/2, à qui dans le bios avec F10 vous ne pouvez assigner que soit la gestion de la souris, soit du clavier, vous n’aurez droit ici logiquement qu’au clavier, et il vous faudra donc faire des copies de vos fichiers en lignes de commande. Cependant, avec des COPY et des XCOPY, vous devriez pouvoir vous en tirer 😉

Ceci dit et entre nous, puisqu’on est copains, ce n’est qu’une solution temporaire, car très prochainement, nous allons vous inviter à installer un Windows et donc vous permettre de copier le contenu de dispositifs USB beaucoup plus facilement 😉

Changement du disque interne

Votre mignon petit HP T5710 vous a été livré, vous avez appliqué notre méthode pour lui installer MS-DOS 6.22 et quelques jeux, et vous kiffez. Vous êtes quelqu’un de bien. Seulement voila, il n’est doté qu’un d’un petit disque IDE électronique de 256 Mo, qui sera très vite rempli. Qui plus est, il est totalement insuffisant pour installer par exemple Windows98SE, qui est un chantier très intéressant et sur lequel nous allons vous convier dans quelques jours (spoiler !).

Alors, comment remédier à cela ? Nous vous préconisons chez JeGeek deux méthodes, avec un certain intérêt supérieur pour la deuxième solution, beaucoup plus flexible, comme nous allons le voir.

Première méthode : Remplacement du disque interne par un autre de plus grande capacité

Simple à comprendre, votre QI n’a pas été trop sollicité je parie. Le disque électronique IDE interne de votre HP est un modèle plutôt courant sur les petites machines professionnelles dont il fait partie. On appelle souvent cela des DOM (Disk On Module), et ils ont des capacités qui vont généralement en IDE de quelques Mos à quelques Gos (2 Go le plus souvent).

Ce DOM IDE de 2 Go de marque Apacer sera absolument parfait pour nos travaux, et il coûte environ 10 euros.

Ils sont finalement simples à trouver sur ce site d’enchères bien connu par exemple : https://www.ebay.fr/sch/i.html?_from=R40&_trksid=m570.l1313&_nkw=DOM+IDE&_sacat=0

Attention cependant qu’ils sont de deux types ! un type avec connecteur miniIDE droit, et l’autre type avec un connecteur miniIDE coudé. C’est ce second modèle qu’il vous faut, toujours en 44 broches :

« Tous les matins, je me lève, et je me gratte les coudes. » (cf. Les Nuls)

Il vous suffit dès lors de remplacer directement le module interne (attention lorsque vous allez l’enlever de ne pas casser des pins du connecteur IDE !) et de placer celui-ci en lieu et place, et voila. Pour ce faire, enlever le petit ergot de plastique blanc qui permet de l’attacher, et essayez de pincer le module interne avec deux doigts pour tenter de le déplacer vers le haut, délicatement.

Une fois le nouveau disque en place, remettez un coup de moulinette USB (je veux dire, la clef USB Rufus que nous vous avons fait générer), ce qui va reformatter le disque et vous permettre de l’utiliser immédiatement. Simple !

Le problème de cette première méthode, si elle reste simple, rapide et peu onéreuse, est que le disque reste finalement peu accessible et qu’il n’est pas facile d’en changer, ou de le raccorder à un autre ordinateur plus récent par exemple.

Nous allons donc vous préconiser une seconde méthode, peu onéreuse également, mais par contre beaucoup plus universelle : L’usage d’une CompactFlash en lieu et place du disque IDE !

Deuxième méthode : Remplacement du disque interne par une Compact Flash (CF)

En effet, si vous ne le saviez pas, une carte mémoire CompactFlash ou CF en abrégé est en fait un mini disque électronique compatible IDE. Elles peuvent donc être utilisées comme tel, avec tout de même des performances souvent moindres que des SSDs modernes par exemple. Néanmoins, si vous prenez des cartes un tant soit peu rapides en X80, X133 ou plus, vous ne devriez ressentir absolument aucune gêne lors de l’usage de jeux MS-DOS voir même sous les premiers Windows, 95 ou 98.

Toutefois, l’usage de ces cartes mémoire dans notre HP T5710 nécessite un adaptateur IDE 44, qui ne coûte que quelques Euros et est trouvable très facilement, tel que ce modèle ci-dessous avec une nappe IDE (tout de même un peu courte jeune homme) :

C’est en fait un modèle identique requis pour les Amiga 600 et 1200 ! Une bien belle référence 😉

Cependant, pour des raisons pratiques, prenez une nappe IDE un peu plus longue, il sera plus aisé de la plier un peu pour mieux positionner l’adaptateur CompactFlash dans la machine.

Ainsi donc, en reliant d’abord la nappe IDE 44 broches sur la carte mère du HP T5710, puis à l’adaptateur CompactFlash dans lequel et pour l’exemple nous avons utilisés des cartes CF de 1 Go, nous obtenons ceci :

Lecteur CompactFlash USB, adaptateur CompactFlash vers mini IDE et une longue nappe, reliée au HP T5710

Il ne vous restera plus qu’ensuite à trouver un petit endroit pour coller l’adaptateur Compact Flash au dessus de la carte mère, et sans obstruer si possible la ventilation du CPU (relativement aisé ici), ou du GPU Radeon (un peu plus compliqué). Néanmoins, on compte sur vous 😉

Un peu de colle à chaud sur le support et par exemple la puce VIA VT8231 pour le faire tenir « et voila ! »

Pour terminer notre opération, vous pouvez toujours dès lors utiliser notre bonne vieille méthode de clef USB avec Rufus pour initialiser votre carte mémoire Compact Flash, et redémarrer votre HP T5710 dessus, comme s’il s’agissait d’un disque IDE normal !

L’avantage de cette solution est que vous allez pouvoir lire et écrire sur cette carte CompactFlash très facilement, même sur un ordinateur moderne, puisqu’il vous suffit de vous équiper d’un lecteur de cartes mémoire USB qui prenne en charge le format CompactFlash. Il sera alors très aisé de copier des fichiers sur votre carte mémoire et la replacer dans le T5710 ! De même que vous pouvez avoir plusieurs cartes différentes et en changer selon les envies, un peu comme des cartouches de jeu ! Amusant non ?

Surtout, maintenant que vous possédez une capacité disque bien supérieure à celle d’origine, en tout cas on l’espère pour vous, nous allons pouvoir vous emporter avec nous vers un tout autre chantier très intéressant et ouvrant des possiblités incroyables pour cette petite machine : L’installation de Windows98SE Fr ! A très bientôt 😉

Philippe Dubois « Prez » et Laurent de Rammelaere « Hinac »

Atelier 2 : Installer Windows98SE sur le HP T5710 et décupler sa puissance !

Salut à toi, jeune entrepreneur ! Sur l’article précédent de JeGeek ( https://www.jegeek.net/2020/06/12/creer-mini-pc-jeux-msdos-32euros/ ) nous avions reformaté un HP T5710 pour qu’il puisse fonctionner avec le son sous MS-DOS 6.22, le tout avec quelques sharewares de jeux connus. Bref, que du bonheur, et vous êtes nombreux/ses à avoir manifesté votre joie concernant l’usage sous DOS de cette mignonne petite machine.

Puis, dans l’Atelier 1 (https://www.jegeek.net/2020/06/18/atelier-1-utilisation-dune-clef-usb-et-changement-du-disque-interne-du-hp-t5710/), nous avons vu ensemble comment changer le petit disque SSD IDE intégré de 256 Mo en le remplaçant par soit un autre disque SSD IDE de plus grande taille, soit par une carte CompactFlash de quelques Go, ce qui ici va nous être très utile. Effectivement, assurez-vous d’avoir un disque d’au moins 1 Go avant de continuer ce tuto !

Car maintenant, nous allons passer à l’étape supérieure, en installant Windows 98SE sur notre joli petit T5710 ! Ceci va nous permettre notamment :

  • De pouvoir toujours rester en mode MS-DOS pur si le coeur vous en dit et lancer Windows quand vous voulez
  • De pouvoir lancer des jeux MS-DOS directement sous Windows 98SE pourquoi pas
  • De profiter d’une synthèse sonore de meilleure qualité compatible avec la norme General Midi avec le synthétiseur sonore MIDI intégré
  • De lancer des jeux et démos 3D Directx ou OpenGL sous Windows tels que Half-Life et bien d’autres !

Pour cela, téléchargez notre archive basée sur celle du premier article du HP T5710, dans laquelle nous avons injecté tous les fichiers nécessaires pour installer Windows98SE FR, mais sans la licence bien entendu, sinon cela serait illégal. On ne plaisante pas chez JeGeek avec la légalité. Vous devrez donc vous-mêmes installer Windows98SE et l’activer avec un code adéquat (ceci dit, en cherchant un tout petit peu, on en trouve facilement sur Internet, mais je ne vous ai rien dit !).

Vous pouvez aussi télécharger Windows98SE en Anglais et avec sa clef d’activation depuis le site Archive.org (puisqu’on vous dit qu’on peut les trouver partout 😉 ) : https://archive.org/details/win98se_201801

Nous allons donc générer une clef USB auto-bootable grâce à l’outil Rufus, comme dans le premier article, en suivant la même méthode. Tout d’abord, récupérez l’outil de création de clef USB bootable Rufus ici :https://github.com/pbatard/rufus/releases/download/v3.10/rufus-3.10.exe

Puis notre archive, de 314 Mo cette fois-ci : https://jegeek.net/telechargements/HPT5710/Ghost_HPT5710W98SE.rar

Insérez une clef USB de minimum 512 Mo dans votre PC de travail sous Windows, et lancez l’utilitaire Rufus que vous venez de télécharger. Choisissez bien le lecteur de votre clef USB dans celui-ci, et surtout dans Type de démarrage, sélectionnez Freedos comme ceci :

Appuyez ensuite sur DEMARRER. Si Rufus vous embête avec la fenêtre de dialogue qui suit, c’est pour votre bien, évidemment. Repondez simplement OK.

Après quelques secondes, vous devriez avoir terminé votre clef USB bootable sous Freedos. Vous pouvez naviguer dans celle-ci, et son contenu devrait maintenant ressembler à ceci :

Maintenant, ouvrez notre archive « Ghost_HPT5710W98SE.rar » et copiez tous les fichiers qu’elle contient sur la clef USB, même en écrasant les anciens, ce qui devrait vous donner au final à peu près la chose suivante :

Nous sommes prêts ! Dès lors, introduisez votre clef USB toute fraichement réalisée dans un des ports USB du HP et suivez le début du guide en vidéo (pour les jeux DOS on verra plus tard, promis 😉 ) !

Encore cette vidéo ? Oui, mais un commencement est un moment très délicat (Dune)

L’archive étant plus grosse cette fois-ci, le Ghost va durer plus longtemps bien entendu, plus de 15 minutes certainement, et elle installera non plus MS-DOS 6.22, mais DOS 7.1, version nécessaire au déploiement de Windows 98SE.

Une fois l’opération Ghost terminée, le PC va redémarrer de lui-même. Enlevez la clef USB à ce moment précis, et l’installation de Windows 98SE FR va commencer automatiquement. L’outil Scandisk va scruter tout votre disque et lancer l’installation. Tapez sur la touche Entrée et vous devriez dès lors vous retrouver sur cet écran :

Félicitations, sisi ! on ne sait pas pourquoi encore, mais ce n’est pas grave !

Cliquez sur Continuer, attendez la fin de l’initialisation de la procédure d’installation, puis cochez la case « J’accepte » sur l’écran suivant, et finalement entrez votre code d’activation de Windows98SE FR :

« L’activation est la clef », dirait le père Fouras !

Une fois le code d’activation renseigné, l’outil d’installation vous propose par défaut un chemin d’installation de Windows 98SE FR dans « C:\WINDOWS » (ne changez pas de nom de répertoire svp !). Cliquez sur le bouton « Suivant » pour valider ce choix.

Sur l’écran suivant, nous vous conseillons de choisir l’option « Minimale ». Windows98SE FR va s’installer avec tous les composants standards et occuper un peu moins de place.

Personnellement j’aurais ajouté l’option « M’emmerdez pas ! », mais bon.

Idem lorsque l’outil vous demandera s’il doit « Installer les composants les plus courants (recommandés) », continuez de cliquer sur le bouton « Suivant », jusqu’à ce que la procédure de copie des fichiers de Windows commence vraiment. Prenez votre mal en patience car l’opération peut durer plus de 20 minutes !

« Jamais votre ordinateur et Internet n’ont été plus faciles ! » Jamais ! Vous avez compris ?!

L’ordinateur va alors rebooter afin de continuer l’installation de Windows98SE et va commencer à détecter tous les périphériques de votre machine :

Ah, les célèbres pourcentages de progression d’installation qui ne veulent rien dire !

Suite à cela, vérifiez l’heure et la date du système, et laissez Windows finir de s’installer. Votre PC va redémarrer une seconde fois, c’est normal, ne vous inquiétez pas, et ce n’est que le début d’une longue suite de reboots divers 😉

Vous devriez maintenant arriver sur la mire de connexion à Windows98SE :

Pas de mot de passe ? Mais enfin, la sécurité c’est ultra important en 2020 ! 🙂

Windows98SE va finir d’installer quelques périphériques. A chaque fois que cette fenêtre de dialogue apparaitra, essayez tout d’abord de cliquer sur « Suivant » afin que Windows essaie de lui-même d’installer les drivers correspondants :

A chaque fois qu’il vous le propose, pour l’instant du moins, choisissez « Rechercher le meilleur pilote pour votre périphérique [Recommandé] » puis plusieurs fois sur le bouton « Suivant » pour procéder à l’installation automatique :

Vous devriez maintenant être sur l’écran suivant, sans son, avec une image dégueulasse en 16 couleurs, sans gestion des ports USB, etc. Que du bonheur ! Néanmoins, Windows98SE fonctionne déjà, heureusement.

Vous l’aurez compris, « il manque des trucs on dirait ». Ce sont les drivers spécifiques à votre carte mère du petit HP T5710, inconnus du temps de la naissance de Windows98SE ou tout du moins, non présents sur le CD d’installation. Fort heureusement, chez JeGeek on est gentils, alors on vous a mis directement une archive sur le disque interne avec tous les drivers requis ! Et oui ! Et nous allons les installer ensemble, et dans le bon ordre s’il vous plait 🙂

Mais juste avant cela, surtout si vous utilisez une CompactFlash, éteignez le PC et faites une copie du répertoire Windows quelque part pour backup. Ainsi, si vous ratez une étape et que Windows98SE ne démarre plus (avec un bel écran bleu du plus bel effet ! N’est ce pas Bill ?), vous pourrez directement reprendre à cette étape en écrasant simplement tous les fichiers du répertoire c:\windows. Ah, c’était bien pratique à l’époque 😉

Installation des drivers !

Cette section aurait pu s’appeler « Des drivers et des reboots », car en gros, à chaque fois que Windows installera un nouveau driver, il vous proposera systématiquement un reboot ! Ne soyez pas surpris, c’était comme cela au temps jadis, on rebootait sans cesse 😉

Et afin de vous faciliter le travail, nos ingénieurs qualifiés chez JeGeek en technologies d’il y a 20 ans vous ont concocté un petit fichier batch (.BAT) à lancer directement sur la racine du disque dur C:. (C:\install.bat).

Ce script magique va vous aider à installer dans l’ordre, accrochez vous bien :

  • De nouveaux fichiers autoexec.bat et config.sys avec un menu pour lancer soit Windows, soit des jeux toujours sous MS-DOS directement
  • Un patch IDE qui permet d’avoir plus de rapidité lors des accès disques
  • Le driver graphique ATI
  • Le driver son Realtek
  • Le driver réseau LAN
  • Des mises à jour pour les chipsets VIA
  • Un driver générique pour utiliser des clefs USB facilement
  • L’outil 7-Zip
  • Et finalement, DirectX, que nous allons pouvoir utliser à bon escient à la fin de cet article 🙂
Il est beau notre script, il est beau !

Lancez le script en double cliquant dessus, et à chaque fois qu’il effectuera une opération, il se fermera automatiquement. A la fin de chaque installation, vous pouvez soit relancer directement le script, soit redémarrer votre PC pour profiter de la dernière installation. Comme vous le souhaitez !

Commençons par le premier driver, le patch IDE. Après un premier reboot, Windows va automatiquement reinstaller certains périphériques, c’est tout à fait normal, ne vous inquiétez pas, comme par exemple :

Dans ce cas précis, laissez le choix par défaut proposé par Windows, à savoir « Le pilote mis à jour » sur l’écran suivant et continuez l’installation, et redémarrez l’ordinateur ! Puis continuez en relançant le script « c:\install.bat », qui va maintenant installer les drivers graphiques.

Maintenant, après le redémarrage, vous voici enfin dans la cour des grands, et vous pouvez même passer si le coeur vous en dit en 1024×768 jusqu’en 16M de couleurs ! la fête !

Mon dieu, toutes ces couleurs, je n’étais pas prêt !

Redémarrez notre script « C:\install.bat » pour continuer d’installer les drivers, et cette fois-ci, le driver Son. Faites « Suivant », « Suivant » etc etc et redémarrez le PC et … Oh miracle ! Il chante !!

Redémarrez notre script « C:\install.bat » pour installer cette fois-ci les drivers du chipset VIA (cochez Ok ou Next à tout en fait 😉 ) :

On est tellement forts chez JeGeek qu’on a même trouvé comment faire marcher ces horreurs de VIA Service Pack !

Redémarrez comme toujours notre script « C:\install.bat » pour installer cette fois-ci le driver générique USB :

Répondez « Yes », terminez l’installation et redémarrez (et oui, toujours…) votre PC. Idem pour le réseau, 7-Zip et finalement Direct-X ! Ouf !!

PS: Si vous manquez de place sur le disque, surtout si vous n’avez qu’1 Go, n’hésitez pas à désactiver ou limiter la mémoire virtuelle sur le disque comme ceci :

Voila ! un dernier ptit reboot et tout est prêt ! Car maintenant, c’est l’heure de….

La récréation !

Bah oui, y’en a marre de travailler, on veut s’amuser un peu là hey oh ! Et c’est très exactement ce que je vous propose de faire, maintenant que votre système est prêt et fonctionne à merveille grâce à nos conseil avisés.

Premièrement, nous allons vérifier ensemble que vous pouvez toujours lancer vos jeux MS-DOS chéris depuis Windows98SE, mais avec un son amélioré pour certains, en ce qui concerne la musique en tout cas. Allez dans le répertoire d’installation des jeux, C:\DEMOS puis dans DOOMDEMO. Lancez le Setup.exe et réglez les paramètres du son comme ceci :

Ah que, Guitares !

Lancez maintenant DOOM.EXE et oh miracle ! la musique déchire grâce au synthétiseur en table d’ondes utilisant des samples de chez Roland, intégré à Windows98SE ! Woot !

Même chose pour Descent, allez dans son répertoire et lancez le script START.BAT qui contient un programme ralentisseur, puis admirez :

Une bonne bouillie de pixels gros comme le poing pour bien démarrer la journée !

Incroyable 😉

HINT : Si jamais vous n’avez pas de musique MIDI, assurez -vous de l’avoir activé dans Panneau de configuration, puis Multimédia, onglet MIDI, en cliquant sur « Microsoft GS Wavetable SW Synth » et en cliquant sur le bouton « Appliquer » comme le montre cette vidéo :

Sympa non ? Mais il s’agit encore de vieux/bons jeux sous MS-DOS, qui était déjà très biens avant même de les lancer en General MIDI, alors maintenant, nous allons nous intéresser à la technologie de l’avenir des années 2000, la 3D ! \o/

DirectX, OpenGL, démos et jeux modernes en 3D

En suivant notre guide et en utilisant notre script, vous avez déjà installé DirectX, oui oui, exactement le même ou en tout cas dans une version un peu plus ancienne (hihi) que le DirectX toujours à l’oeuvre de nos jours. La rétro compatibilité est d’ailleurs totale, si vous vous posez la question.

Nous allons d’abord tester ensemble les (formidables, hum) capacités 3D de votre petit HP T5710. PlayStation 5, gare à toi ! Pour cela, nous allons installer l’outil bien connu des G33kz de l’époque, 3dMark en version 2000. Toujours dans le répertoire C:\DEMOS, allez dans 3DMARK et double-cliquez sur l’exécutable pour l’installer. Ensuite, vous pouvez lancer des tests ou la jolie petite démo incluse, comme ceci :

Finalement, si nous lancions un VRAI jeu en 3D ? la démo du célèbrissime premier épisode d’Half-Life, cela vous dit ? Elle tourne plutôt bien sur notre petit HP et nous l’avons réglée pour vous en 1024×768 sous OpenGL, alors autant en profiter ! Allez dans le répertoire C:\DEMOS\HALF-LIFEUPLINK et lancez directement le jeu en double-cliquant sur « HLDEMO.EXE » :

Et comme on aime les bonnes choses chez JeGeek, et les bons jeux vidéo intemporels, on vous a même mis une démo du superbe Revolt toujours dans le même répertoire ! Et pour plus de fun encore, nous avons même branché une manette USB tout à fait moderne (et qui marche du premier coup !) et joué à Warning Forever, également disponible dans le même répertoire ! Un petit shoot indé très très sympathique :

NB : Notez que nous avons rencontré quelques problèmes de son avec Revolt, faites nous un retour vous aussi sur ce point svp 🙂

Dernières cerises sur le gateau, et comme nous aimons aussi l’Art chez JeGeek, ou ici plus précisément le DemoArt, nous avons glissés deux magnifiques démos dans les répertoires C:\DEMOS\KASPAROV et C:\DEMOS\FR08 ! N’hésitez pas à les lancer, vous serez agréablement surpris par le petit voyage 3D qu’elles proposent 🙂

Vous voila ainsi et dorénavant aux commandes d’un ordinateur très polyvalent, capable de jouer sous MS-DOS avec un bon son, de lancer Windows98SE, de jouer à des jeux 3D même sous Windows, de lancer des démos, des émulateurs pourquoi pas, etc etc. Le nombre d’usages possibles ici est presque incalculable, et on compte sur vous et votre imagination pour l’utiliser à son maximum.

NB : Si vous désirez faire un peu de place sur le disque, vous pouvez déplacer tout le répertoire C:\W98SETUP (environ 130 Mo) sur une clef USB externe par exemple, mais gardez ce répertoire bien au chaud en cas de nécessité !

Alors, heureux ? Si oui, laissez nous un petit commentaire, ça nous fera plaisir ! 🙂

Allez, bisous !

Philippe Dubois “Prez” et Laurent de Rammelaere “Hinac”

Créez un mini PC dédié aux jeux MS-DOS pour 32 euros !

Ah, chers nostalgiques du jeu vidéo d’antan, nous vous aimons ! Et dans ce petit tuto, nous allons créer ensemble un mini PC avec lequel vous allez pouvoir jouer à des jeux MS-DOS comme il y a 30 ans ! Quelle joie ! Adieu la 3D photoréaliste, le raytracing, le design affriolant de la PlayStation 5 ou les joies d’un Last Of Us 2 en 4K, non non, ici on parle d’un bon Doom des familles (le premier hein), d’un DukeNukem3D qui tâche, d’un Descent qui fait vomir, du splendide Le Roi Lion, etc. Que des bons jeux, et oui ! 🙂

Un Mini PC accessible et aux performances adéquates

Pour cela nous allons nous équiper d’un mini PC peu performant certes, mais de qualité et à très bas prix. Bien sûr, ce n’est qu’une piste et finalement, vous pouvez vous-mêmes trouver bon nombre de machines pas chères d’occasion un peu partout, mais dans un état qui demandera certainement une bonne connaissance en bricolage et en réparation. Mais chez JeGeek, nous sommes des gens soigneux, pressés et efficaces, aussi nous vous préconisons l’achat suivant : un mini PC léger dit « thin client » de chez HP, ce modèle en particulier, le T5710, que vous pouvez trouver facilement notamment sur des sites d’enchères actuellement :

https://www.ebay.fr/itm/HP-ThinClient-t5710-800-MHz-256MB-RAM-FLASH-RDP-Thin-Client-Mini-PC-mit-Netzteil/323526142112

Ils vous en coûtera donc 32 euros frais de port compris, et nous allons vous expliquer en détail pourquoi nous préconisons ce modèle précis (d’autres viendront, ne vous en faites pas, si cette piste s’avérait épuisée un jour !) :

Il est beau mon HP, il est beau ! Et petit surtout 🙂

C’est une toute petite machine professionnelle destinée normalement aux entreprises et institutions et non au grand public. Elle jouit du coup d’une excellente qualité de fabrication et d’un meilleur blindage électro-magnétique que les produits du commerce classique. Et ce modèle contient de bonnes choses pour nous, bien évidemment :

  • Un processeur très basse consommation Transmeta à 800 MHz
  • 256 Mo de RAM au format DDR (une barrette de mémoire)
  • Un SSD IDE de 256 Mo également (suffisant pour quelques jeux MS-DOS)
  • Une carte vidéo Radeon avec sa RAM dédiée pour une image de toute beauté

Les entrailles de la bête nous dévoilent ce qui nous intéresse plus particulièrement dans ce modèle précis. C’est cette puce en haut et en dessous du port PCI (tout à fait utilisable d’ailleurs, mais nous y reviendrons) : une VIA VT8231. C’est ce qu’on appelle le SouthBridge, un puce chargée notamment des entrées/sorties dans la machine. Et ce modèle est très intéressant pour nous, car c’est un des rares modèles de cette puce à posséder une carte son compatible Sound Blaster intégrée ! C’est à dire l’équivalent d’une ancienne carte son dédiée que l’on trouvait dans les PCs des années 90, ce qui est bien entendu nécessaire pour avoir du son dans les jeux de la même époque !

Petit et compact, tout est facilement accessible dans cette machine de très bonne qualité.

La partie arrière de la machine, sans fioritures, présente un minimum vital de connectique :

  • un port video VGA
  • 4 ports USB
  • 1 port PS/2 pour brancher un clavier ou une souris dans ce standard
  • 1 sortie son
  • 1 entrée micro
  • 1 port série et 1 port parallèle
Des photos de derrières sur notre site ? m’enfin ?

Maintenant que vous êtes équipés de la mignonne petite machine, comment jouer avec ? En effet, de base, la machine est livrée par son vendeur sans aucun système d’exploitation ni logiciels. Si vous l’allumez, vous n’aurez droit qu’à un écran sur fond blanc rappelant les caractéristiques techniques de la machine. Plutôt léger pour s’amuser.

Mais nous allons régler cela ensemble, alors suivez le guide !

Fabrication d’une clef USB bootable avec Rufus

Nous allons fabriquer ensemble et de manière assez simple, vous allez le voir, une clef USB qui va nous permettre de formater le mini PC T5710 comme nous le souhaitons, et va installer une image que nous avons fabriqué exprès pour vous avec Laurent De Rammelaere (coucou 😉 ), contenant MS-DOS 6.22 et quelques sharewares (Doom, Descent, DukeNukem3D, etc.) pré-paramétrés pour être jouables tout de suite ! Vous avez de la chance ! on est comme ça chez JeGeek, on aime rendre service à son prochain, surtout joueur.

Alors, tout d’abord, récupérez les deux fichiers suivants :

https://github.com/pbatard/rufus/releases/download/v3.10/rufus-3.10.exe

puis notre archive :

https://jegeek.net/telechargements/HPT5710/Ghost_HPT5710.rar

Insérez une clef USB de minimum 64 Mo (128 Mo conseillés) dans votre PC de travail sous Windows, et lancez l’utilitaire Rufus que vous venez de télécharger. Choisissez bien le lecteur de votre clef USB dans celui-ci, et surtout dans Type de démarrage, sélectionnez Freedos comme ceci :

Appuyez ensuite sur DEMARRER. Si Rufus vous embête avec la fenêtre de dialogue qui suit, c’est pour votre bien, évidemment. Repondez simplement OK.

Après quelques secondes, vous devriez avoir terminé votre clef USB bootable sous Freedos. Vous pouvez naviguer dans celle-ci, et son contenu devrait maintenant ressembler à ceci :

Maintenant, ouvrez le fichier Ghost_HPT5710.rar et écrasez le contenu de la clef USB avec le contenu de cette archive, ce qui devrait vous donner au final à peu près la chose suivante :

Nous sommes prêts ! Dès lors, introduisez votre clef USB toute fraichement réalisée dans un des ports USB du HP et, tout comme aux débuts du Minitel, suivez le guide en vidéo !

Tant de joie et de bonheur dans ces quelques minutes de vidéo !

Nb. : Désactivez le chipset LAN dans le bios après avoir effectué un « Load Factory Defaults », pour cela il faut entrer dans le menu « Integrated Peripherals » et changer la valeur « Network Controller » à « Disabled », enregistrer avant de quitter. Vous aurez ainsi 598Ko de mémoire conventionnelle de disponible contre 560Ko !

Notez au passage que le mini PC est équipé d’un bon petit haut-parleur intégré ! Ne branchez pas de prise casque ou de sortie audio et lancez un jeu, vous serez surpris 😉

Au niveau des modifications possibles, si vous suivez cette autre vidéo de notre ami PhilsComputerLab, vous verrez que l’on peut ajouter facilement une nouvelle carte son ou même vidéo au format PCI, et que cela marche excellement bien !

Nous proposons d’ailleurs nous mêmes un tel bricolage, voir un petit peu mieux, dans les excellents forums de Vogons.org, si vous voulez y jeter un oeil par curiosité :

https://www.vogons.org/viewtopic.php?f=46&t=74389

Dans un prochain article, nous changerons le SSD IDE par un plus gros, et nous en profiterons pour installer Windows98SE, ce qui nous permettra d’accéder à un tout autre monde, tout en restant pleinement DOS compatible voir même d’avoir une meilleure musique en General Midi ! Ainsi que de pouvoir lancer des jeux DirectX comme Half-Life, des Démos 3D de chez Farbrausch, etc. Les possibilités sont immenses et notre petit HP T5710 va nous servir de base pour explorer ensemble tout un univers ludique et multimédia aux profondeurs insoupçonnées 😉

L’article est d’ailleurs maintenant en ligne !

A très bientôt !

Philippe dubois « Prez »

Xeno Crisis

Encore 2 jeux sur Evercade

Bon

Vous vous souvenez ? c’était il y a quelques jours (enfin, hier), je vous annonçais l’arrivée d’une compilation de jeux Lynx sur Evercade.
Et bien aujourd’hui, hop ! Une nouvelle cartouche annoncée !

xeno-crisis-tanglewood-dual-game-cartridge-evercade

Et attention, pas 15 ou 20 jeux, mais 2 ! Oui, deux !

Bon, ils ont l’air sympa et c’est prévu pour le troisième trimestre 2020

Xeno Crisis

Xeno Crisis Xeno Crisis Xeno Crisis Xeno Crisis

Tanglewood

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