L’aventure solaire, épisode 2 : Le réveil du solaire

Avant de continuer mes petites expérimentations, je vous propose une toute petite pause scientifique. En effet, le langage commun autour du solaire fait état de panneaux photovoltaïques, de cellules, de tensions, de watts, de taux de rendement, d’onduleurs, d’auto-consommation, d’injection, de technologies aussi avec du monocristallin, polycristallin, amorphe, blablabla.

Nous allons essayer de comprendre un peu tout cela dans cet épisode 🙂

D’abord, d’où vient la technologie des cellules photovoltaïques ?

Les premières expériences démontrant que la lumière peut être transformée en électricité remontent à 1839, et nous les devons à deux français, le physicien Antoine Becquerel et son fils Edmond. La première cellule photovoltaïque quant à elle sera inventée par l’américain Charles Fritts en 1883 : Elle était composée d’or et de sélénium, deux métaux rares, et avait un rendement de seulement 1% !

Dès lors, la course est lancée pour produire des cellules avec un meilleure rendement, et on peut noter qu’en 1958, le satellite Vanguard 1 en est équipé pour la première fois, le rendement ayant atteint 9%.

Le satellite Vanguard 1 et ses petits panneaux photovoltaïques

D’après Wikipédia, « les années 1960 voient le développement du photovoltaïque avec l’essor des satellites spatiaux, puis dans les années 1970 c’est l’alimentation en électricité des lieux reculés qui permet les premières applications au sol. ». Le solaire envahi peu à peu la terre et permet enfin d’alimenter en énergie des lieux désertiques ou reculés.

Principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque

Le fonctionnement d’une cellule photovoltaïque est relativement simple. Un semi-conducteur présentant une face négative et une face positive, du silicium bien souvent, est exposé à la lumière. En percutant les atomes de silicium, les photons de la lumière mettent en mouvement des électrons qui se déplacent dans des directions différentes selon leur charge. C’est ce déplacement d’électrons qui génère un courant électrique !

Un schéma de principe de transformation de l’énergie solaire en électricité

Il est important de signaler ici que les cellules photovoltaïques en silicium vieillissent comme tout autre élément sur notre chère terre, et perdent petit à petit leur efficacité (aka leur rendement). Heureusement, rassurez vous, la perte est très faible, on compte environ sur 0,4 à 1% par an selon les constructeurs ! De sorte que les panneaux photovoltaïques sont souvent garantis 20 ans environ, ce qui les amène après 20 ans d’usage à encore 80% d’efficacité dans le pire des cas, ce qui reste très honnête.

Les différentes technologies de cellules

Ces petites cellules qui composent nos panneaux et captent la lumière pour en faire de l’électricité peuvent avoir plusieurs formes et plusieurs aspects, qui sont notamment fonction de leur technologie, et on en dénombre principalement trois types : monocristalline, polycristalline et amorphe. La principale différence, qui compte en énergie solaire, va être ce qu’on appelle communément dans l’jargon solaire le rendement : il s’agit tout simplement du taux de conversion de la lumière en électricité ! Plus celui-ci est élevé, plus la cellule sera efficace et produira d’électricité, c’est encore une fois très simple.

Monocristalline : Les cellules photovoltaïques sont issues d’un seul même cristal de silicium. Ce sont les plus communes dans les panneaux du commerce. Elles sont d’un aspect majoritairement noir et uniforme. Elles ont le meilleure rendement, qui oscille de 16 à 24%.

Un panneau classique de cellules solaires monocristallines

Polycristalline : Les cellules photovoltaïques sont composées à partir de plusieurs cristaux de silicium. Elles ont un aspect bleuté et assez hétérogène, mais il n’est pas toujours facile de les discerner des monocristallines à l’œil nu. Leur rendement moyen est inférieur, entre 14 et 18%. Moins chères à produire et donc également à l’achat, elles sont souvent proposées dans les jouets ou les gadgets électroniques à énergie solaire, mais aussi dans certains panneaux photovoltaïques moins onéreux, donc, attention !

Un petit jouet électrique fonctionnant avec une cellule polycristalline

Amorphe ou dite à « couche simple » : Ce sont les cellules photovoltaïques les moins onéreuses à produire car elles ne nécessitent pas de procédés industriels lourds comme leurs ainées, et sont donc plus écologiques. D’un aspect marron uniforme, leur rendement est aussi le plus mauvais des trois technologies, entre 6 et 8% seulement. Elles ont cependant comme qualité de pouvoir fonctionner même par temps de pluie !

Une cellule solaire amorphe classique

Selon les constructeurs et les panneaux que vous trouverez, vous tomberez potentiellement sur d’autres caractéristiques techniques et de forme, comme par exemple la notion de « demi-cellule« , qui sont donc des cellules coupées en deux tout simplement. Cela permet au panneau d’être moins sensible aux changements de lumière, comme par exemple pour une ombre portée : plutôt que de diminuer l’efficacité d’une cellule entière, et donc du panneau, cela n’affectera que la demi cellule placée sous l’ombre. Etc, etc.

Illustration vantant les avantages des demi cellules solaires

Les différents types de panneaux photovoltaïques

Il fallait donc agencer ces fragiles cellules de silicium ensemble et les placer sur un support ferme et qui les protègent, des panneaux. Les premiers panneaux photovoltaïques datent d’environ 1950 et utilisait déjà du verre comme protection.

Un schéma de coupe montrant la protection des cellules solaires dans un panneau

Ils vont être caractérisés par plusieurs caractéristiques techniques comme par exemple la puissance en Watts, le rendement, le voltage, la taille bien sûr, l’épaisseur, le poids, la couleur, les matériaux, etc etc. Voici un exemple par exemple d’étiquette au dos d’un panneau qui donne ce genre d’indications :

Caractéristiques électriques d’un panneau photovoltaïque de 300 watts

On en distingue principalement deux types au moment où j’écris ces lignes : Les panneaux rigides, très classiques, et les panneaux souples :

Les panneaux rigides : Ce sont les plus connus ! Souvent composés d’un cadre en aluminium ou plastique dur, de parois en verre ou plastique protégeant les cellules, on les retrouve majoritairement sur les toits, où leur blindage va les protéger des affres du temps et des intempéries. Leur prix a incroyablement baissé ces derniers temps, passant de plus de 400€ le panneau de 450 watts il y a quelques années à seulement 77€ au moment où j’écris ces lignes. Dès lors, l’accès à une énergie solaire propre et illimitée est d’autant plus accessible !

Un grand ensemble de panneaux solaires rigides posés sur un toit

Les panneaux souples : Comme leur nom l’indique, ils ont l’impressionnante capacité à pouvoir s’enrouler sur eux-mêmes, à se tordre, à adopter toute surface non plane s’il le faut, ce qui peut être très pratique. Attention cependant à leur angle de courbure, 30° maximum sur la majorité d’entre eux ! Ils ont également comme autre qualité d’être très fins, quelques millimètres à peine, et très légers, de 1 à 3 kg souvent. Et malgré ces différences, leur rendement en monocristallin reste souvent excellent, jusqu’à 23% ! Dès lors, il est possible de les placer sur des véhicules ou des cabanons par exemple, sur lesquels ils reposeront sans trop de problèmes en épousant les formes de ceux-ci.

Par contre, leur durée de vie semble moindre que les panneaux rigides, mais cela reste à confirmer, entre 10 ans et 15 ans.

Deux panneaux solaires souples avec un angle de torsion de maximum 30°

La chasse au soleil est ouverte !

Maintenant que vous connaissez par cœur le fonctionnement d’un panneau photovoltaïque et de leurs cellules, nous allons nous intéresser à comment les utiliser au mieux. C’est à dire, à faire en sorte qu’ils soient le mieux et le plus longtemps possible au soleil pour pouvoir produire de l’électricité, bien sûr.

Le panneau posé au sol, au mur ou sur une table

C’est la base de la base. Vous achetez un panneau solaire, et vous le placez où vous pouvez, de manière à ce qu’il capte le plus le soleil possible. Les panneaux rigides peuvent être positionnés plus fermement alors que les panneaux souples eux pourront être posés sur une surface même si celle-ci n’est pas parfaitement droite.

Un utilisateur branche un petit panneau solaire pour recharger son smartphone

Sur le toit ou dans le jardin

Nous avons déjà vu plus haut des panneaux photovoltaïques posés sur un toit, mais en fait, nous avons la possibilité d’en poser (presque) partout où bon nous semble ! La loi française et le DPU de votre ville ne devrait normalement pas trop vous gêner pour poser des panneaux dans votre jardin, voir sur votre balcon ou vos fenêtres, garages, etc.

Disclaimer : Cependant, il existe des lois qui régissent l’implantation des panneaux photovoltaïques pour les particuliers et les entreprises et sous certaines conditions. Cela peu devenir rapidement compliqué, et ce sera le sujet d’un autre épisode pour nous aider à y voir plus clair !

Un panneau de 100 watts pliable, couplé à une batterie onduleur pour recharger un ordinateur portable

Le tracker solaire

Un des systèmes de suivi de la trajectoire du soleil afin d’être le plus efficace possible est ce qu’on appelle un « tracker solaire » : C’est un support mécanique et souvent automatisé, mû par des moteurs électriques, qui supporte un ensemble de panneaux solaires et qui va « suivre » la trajectoire du soleil toute la journée. Si l’équipement est un peu onéreux, plusieurs centaines d’Euros minimum, il permet de démultiplier le rendement de ses panneaux ! Jusqu’à 40% environ, ce n’est pas rien !

Des trackers solaires imposants placés dans un parc

La recherche est très active !

Pouvoir fabriquer des panneaux photovoltaïques à moindre coût et de manière à avoir un meilleur rendement de transformation de l’énergie solaire en électricité est un enjeu planétaire ! Et bon nombre de laboratoires un peu partout dans le monde cherchent en continu comment améliorer les panneaux photovoltaïques de demain.

Par exemple, un tout nouveau genre de cellule a été inventé en 2016 : https://www.ecosources.org/33-cellule-solaire-czts-cuivre-zinc-etain-soufre

Il y a fort à parier que dans les années à venir, cette technologie va connaitre des évolutions et offrira des rendements de plus en plus élevés, pour le plus grand avantage de leurs utilisateurs.

Merci de m’avoir lu sur ce long article, et je vous dis à bientôt pour les prochains épisodes de l’aventure solaire !

Prez, 2025

Quelques références utilisées dans cet article :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cellule_photovolta%C3%AFque

https://www.effy.fr/travaux-energetique/solaire/panneau-solaire-photovoltaique/monocristallin-ou-polycristallin#anchor_21626

https://www.choisir.com/energie/articles/117006/les-cellules-photovoltaiques-source-inepuisable-dinnovations

https://www.effy.fr/travaux-energetique/solaire/panneau-solaire-amorphe

L’aventure solaire, épisode 1 : Un nouvel espoir

Mes débuts dans l’énergie solaire !

Cela fait des années, peut-être même des dizaines je me dis, que je rêve d’installer des panneaux solaires de manière sérieuse et surtout utile (= rentable pourquoi pas 😉 ) quelque part chez moi. Maintenant que j’ai enfin déménagé dans le sud de la France près de Sète, dans une jolie petite maison qui offre plein de possibilités et bien orientée, je vais pouvoir me lâcher un peu et aller je l’espère assez loin.

Mes premières expériences avec des panneaux solaires remontent à lorsque j’habitais encore Paris, déjà que c’est pas la fête niveau ensoleillement, et le balcon de notre appartement n’était pas du tout orienté plein Sud. Autant se dire que cela restera évidemment de l’expérimentation et que cela n’a pas été plus que cela.

A l’époque, j’avais acheté deux petits panneaux pour recharger les équipements mobiles, comme un smartphone ou une tablette, on console de jeu. Ce sont des panneaux souples et mobiles de 25 et 40 watts (ndlr : nous prendrons l’habitude tout de suite de diviser la puissance en Watts annoncée sur les publicités asiatiques par deux par sécurité, hein 😉 ), ce qui est déjà pas si mal, vous le verrez.

Car en effet, petite appartée, le ouaibe est rempli de mensonges et omissions, c’est le moins qu’on puisse dire, même si ce n’est pas nouveau et ne touche évidemment pas que le solaire :

Un bel exemple d’un beau mensonge, jamais ce tout petit panneau ne fera 30 watts 😉

Le premier de mes panneaux corrects est donc un panneau d’environ 25 watts composé de 8 belles cellules. Souple, léger, il peut être accroché partout et dispose d’un boitier de connexion avec 2 prises USB-A, une prise USB-C et une sortie 18 volts directe :

Un panneau tout à fait équivalent au mien, mais qui ne fera jamais 100W bien entendu 😉

En plein soleil, il permet de recharger tranquillement une tablette ou un smartphone moderne et gourmand sans trop de soucis, ce qui est déjà pas mal, vu le faible encombrement et la légèreté du panneau, et un prix correct d’environ 30€.

Le second est un double panneau repliable de (80/2) 40 watts composé de deux plaques de 6 cellules, soit en fait un peu moins du double de mon premier panneau. Souple, un peu moins léger mais pliable, plus cher bien sûr, il peut être accroché presque partout et dispose lui aussi d’un boitier de connexion avec 2 prises USB-A, une prise USB-C et une sortie 18 volts directe :

Un modèle équivalent au mien, mais sans prise USB-C

Avec un peu plus de puissance, ce panneau est tout de suite plus utile et plus sérieux, et nous allons le voir, peut même sérieusement commencer à alimenter des stations solaires et ne pas faire que de la recharge de tablette ou smartphone.

Car autant les prises USB-A ou -C sont utiles immédiatement pour recharger un appareil compatible, mais elles ne permettent pas vraiment de faire des choses plus ambitieuses, comme commencer à alimenter une batterie rechargeable dans laquelle nous pourrons ensuite puiser de l’énergie plus tard !

Du coup, ces deux modèles de panneaux sont fournis avec une prise 18V directe qui justement permet de réinjecter la production du panneau dans ce qu’on appelle communément un contrôleur solaire tel que celui-ci, que l’on trouve dans toutes les bonnes crémeries asiatiques pour quelques euros :

Cette image a pour elle d’être suffisamment explicite quand au fonctionnement du contrôleur !

Ce genre de boitier ne coûte pas grand chose, quelques € à peine et se branche comme le montre brillamment l’image du dessus directement sur votre panneau solaire, en faisant attention au voltage d’entrée quand même (18 volts semble être tout à fait universel). Le contrôleur doit ensuite être connecté à une batterie externe sans quoi il ne fonctionnera pas, et permettra de recharger celle-ci très doucement. Une fois une charge utile atteinte, vous pourrez dès lors consommer l’énergie de la batterie (ici l’ampoule « Loads »/charges) en convertissant les 12 volts obtenus et stables en ce qui vous plaira.

C’est déjà pas mal du tout, vous avez maintenant un panneau qui peut emmagasiner de l’énergie et la restituer quand vous en avez besoin, et la batterie peut se charger toute la journée sans inquiétudes, car le contrôleur même le plus basique possède un bon nombre de protections utiles. Avec ces 12 volts, vous pouvez alimenter bon nombre d’appareils ménager courants : bornes Wifi, outils, lampes rechargeables ou non, etc. De plus, notez que le contrôleur propose 2 ports USB charge lente qui permettront aussi de recharger vos smartphones et tablettes.

Mais…

Mais, c’est le bordel tous ces câbles et équipements, ça ne me convient pas du tout !

Mais mon but est d’intégrer tout ce bordel dans mon bureau voir le salon de ma maison, et ça fait des câbles, des batteries, des contrôleurs, des adaptateurs en tout genre, des trucs partout. C’est le foutoir, c’est pas WAF, ça ne me convient pas.

Il est temps alors de se tourner vers une autre solution, ce qu’on appelle communément une centrale électrique portable ou solaire, qui va avoir l’avantage de réunir un peu tous ces éléments à part le panneau bien sûr, dans un seul boitier, qui plus est qui peut être sexy comme on va le voir ensemble.

La FlashFish 200 est une centrale de premier prix mais qui offre tout de suite des fonctionnalités très intéressantes !

J’ai pour ma part choisi ce modèle premier prix mais avec de bons retours des utilisateurs. Elle m’aura coûté environ 90€ et possède de multiples avantages :

  • C’est un joli petit boitier de construction qui semble solide, équipé d’une poignet de transport ergonomique
  • Tout est intégré : batterie lithium ion de bonne capacité, de multiples branchements en façade en USB-A compatibles Quick Charge 3.0 ou des sorties 12 volts directes, afficheur avec la taux de charge de la batterie, prise universelle de recharge prenant entre 15 et 30 volts (panneaux solaires, chargeur sur le secteur, etc).
  • Elle permet d’alimenter plusieurs appareils en même temps et dans différentes tensions d’utilisation.

Surtout ce qui est exceptionnel je trouve, et vous l’aurez certainement remarqué, c’est cette prise de courant à droite. Wtf ? Et oui, cette petite station électrique portable peut générer un très bon courant alternatif (ils appellent ça dans l’jargon « pure sine wave « ) et peut alimenter un appareil classique jusqu’à 200 watts ! Incroyable ! Donc, une télévision, un ordinateur portable ou non, etc. Bien sûr, pas d’appareil de cuisson ou même un sèche cheveux bien sûr, et la batterie interne ne permet pas d’alimenter un équipement consommateur longtemps. Mais test à l’appui, j’ai pu utiliser mon pc portable du boulot toute une après-midi sans problèmes en étant branché uniquement sur cette station, que j’avais rechargée auparavant le matin avec mon panneau de 40 watts ! Classe !

Par contre, cette petite station pas chère a tout de même un défaut assez majeur : elle ne permet pas de l’utiliser pendant qu’elle charge, ce qui est très contraignant. Elle fait donc plutôt office de solution d’appoint ou de backup, mais heureusement, il existe pour à peine plus cher d’autres solutions bien plus avantageuses !

Voila, notre premier épisode dans l’énergie solaire s’arrête pour l’instant ici. Nous avons pu faire le tour de quelques solutions peu onéreuses capables de recharger de petits appareils, mais aussi des équipements un peu plus sérieux qui permettent de stocker de l’énergie, et voir de la restituer de manière tout à fait classique comme le réseau domestique en 220V alternatif.

Le prochain épisode sera quant à lui déjà beaucoup plus sérieux, car nous allons partir sur des solutions de panneaux solaires beaucoup plus performants, bien qu’accessibles encore financièrement j’espère, et branchés à une centrale solaire elle aussi bien plus performante, ce qui va débloquer un jalon très important pour moi : l’indépendance énergétique complète pour mon poste de travail professionnel et les économies qui en découleront naturellement 😉

A très vite !

Philippe Dubois « Prez »

Configuration des afficheurs de fréquence sur les boîtiers PC.

De nos jours, il n’est pas exclu de changer le processeur de nos belles machines contenant un joli 386, 486 ou Pentium 1 afin de l’upgrader (ou downgrader pour les plus fous).

Or il arrive parfois que malgré cette délicate attention, nous nous retrouvons confrontés à ce magnifique afficheur qui indique maintenant la mauvaise fréquence ou qui n’a pas assez de digits pour afficher la folle fréquence de 133MHz (wahouuu) !

Heureusement, pour les hirsutes que sont ces bons hommes confrontés à ce problème, nous allons vous dévoiler le secret de ces afficheurs !

Revenons dans le passé (pas si lointain, ne me vieillissez pas … s’il vous plait !), quand nous avions des systèmes qui embarquaient des processeurs ayant une fréquence d’horloge faible de type 8086/8088 (cadencés en gros de 5 à 10MHz). En ce temps, puisqu’ils étaient synchronisés avec celle-ci, les logiciels vivaient en parfaite symbiose avec cette fréquence d’horloge des processeurs, et tout allait pour le mieux pour nos chers utilisateurs !

Mais un jour, nous avons vu arriver des processeurs beaucoup plus puissants ! Les 80386 et 80486 sont arrivés à grands pas, la tête haute avec leurs impressionnantes fréquences d’horloge, de véritables bêtes sauvages ! La symbiose entre les vieux logiciels et les processeurs fut brisée, des plantages, des logiciels qui tournaient trop vite, beaucoup trop vite ! Il fallait une solution … Et c’est ainsi que naquit le fameux bouton Turbo !

Ne vous fiez pas à son nom, ce bouton Turbo permettait de désactiver le cache ou abaisser la fréquence du processeur pour « imiter » la fréquence d’horloge d’un 8086/8088 et non pour « Booster » votre machine ! Une fois le Turbo désactivé, vous aviez droit à une machine tellement lente que les logiciels d’antan fonctionnaient de nouveau à merveille… Par contre sur Duke Nukem 3D, c’était une autre paire de manche. Il fallait réarmer la bête qui sommeillait dans votre bécane en l’activant de nouveau pour faire tourner son processeur à sa vitesse optimale !

Sur certains boîtiers équipés de ce fameux bouton, il n’y avait qu’un simple voyant pour indiquer qu’il était actif et d’autres modèles de boîtiers, plus séduisants, avaient droit eux à un afficheur de fréquence, le must have de l’époque ! Cet afficheur pouvait également indiquer l’état du mode choisi : Hi pour « High » ou Lo pour « Low ».

Il m’arrive parfois de m’égarer sur les réseaux sociaux et d’apercevoir de jolies photos de Pentium 133MHz dans un boîtier AT qui affiche 66MHz ou un joli 486 DX2 66MHz avec le boîtier qui affiche 50MHz. Et ceci, malgré que ces afficheurs soient paramétrables… aïe, j’ai mal à mon moral !

C’est bien pour cela que sur JeGeek.net, nous avons le sens du détail et que je vais vous expliquer, avec des méthodes simples, comment paramétrer ces afficheurs. Durant ce processus, nous allons utiliser un afficheur très répandu dans les années 90, un modèle avec 2 afficheurs 7 segments, peut-être sera-t-il le même que le vôtre mais même s’il est différent, il y a d’énormes chances que son fonctionnement soit le même !

1. Présentation d’un afficheur passif

Dans ce module, il n’y a aucune gestion d’affichage, seulement des contacts qui permettent d’allumer ou non les différents segments. Il y a une absence totale de circuit intégré :

Sélecteur d’état sur 3 broches :

  • « L » pour l’état Low (Turbo désactivé)
  • « C » Pin central (obligatoire pour alimenter les états Low et High)
  • « H » pour l’état High (Turbo activé)

Alimentation de l’afficheur sur 2 broches :

  • 5v (positif)
  • Ground (négatif)

Jumpers de configuration :

  • Pour les dizaines (TEN’S)
  • Pour les unités (ONE’S)

Ils permettent de configurer nos fameux afficheurs 7 segments … nous y voilà !

Afin de comprendre comment fonctionnent en globalité les afficheurs de fréquence de nos bons vieux boîtiers, il faut se concentrer en premier temps sur l’afficheur 7 segments lui-même. Cet afficheur comme son nom l’indique, contient 7 segments afin de former des chiffres et des lettres (du calme, Bertrand Renard n’est pas en notre présence… ).

Chaque segment peut avoir 2 états :

  • allumé (ON)
  • éteint (OFF)

Les segments sont identifiés par des lettres « A, B, C, D, E, F et G » :

Comme je le disais plus haut, pour les jeunes freluquets qui changent régulièrement de processeur ou qui ont un processeur dépassant les 99MHz, il est possible de résoudre le problème cohérence une bonne fois pour toutes avec un afficheur passif ! Dans ce cas, nous souhaitons afficher les lettres « Lo » pour « Low » pour le mode Normal et « Hi » pour « High » pour le mode Turbo :

        

C’est beau, n’est-ce pas ? Mais avant d’attaquer ce sujet, je vous ai concocté un joli tableau : La configuration des jumpers !

Dans ce tableau, j’ai représenté les pins de configuration de l’afficheur, une rangée pour les unités et une rangée pour les dizaines :

Les segments sont groupés par couleur, le rouge pour le segment A, le vert pour le segment B etc …

Chaque segment a 4 états possibles :

  • 1 : segment allumé uniquement en mode Normal
  • 2 : segment allumé uniquement en mode Turbo
  • 3 : segment allumé peu importe l’état du bouton Turbo
  • Pas de jumper : segment éteint en toute circonstance

Vous l’avez compris, nous ne pouvons placer qu’un seul jumper par segment, il faudra donc jouer de notre malice pour arriver à nos fins :

Pour afficher « Hi » et « Lo » :

1.1. Repérer les segments communs à utiliser entre les 2 modes « Lo » et « Hi » (modes Normal et High), donc les jumpers à configurer en état 3 :

Segments dizaines :
E, F

Segments unités :
C

1.2. Repérer les segments à utiliser uniquement pour le mode « Hi » (le mode High), donc les jumpers à configurer en état 2 :

Segments dizaines :
B, C, G

Segments unités :
Aucun

1.3. Repérer les segments à afficher uniquement pour le mode « Lo » (mode Normal), donc les jumpers à configurer en état 1 :

Segments dizaines :
D

Segments unités :
D, E ,G

Voici la solution, la configuration des jumpers doit être comme telle :

La configuration des jumpers peut se lire comme tel :

Dizaine : 2B 2C 1D 3E 3F 2G

Unité : 3C 1D 1E 1G

Tableau de configuration d’un afficheur passif fourni avec un boîtier :

Source de l’image : forum www.vogons.org.

2. Présentation d’un afficheur actif

Ce type d’afficheur se veut plus simple à configurer mais offre beaucoup moins de combinaisons, il est notamment presque impossible d’en trouver pouvant afficher des lettres… Et oui !

Sur ce type d’afficheur, nous pouvons voir un circuit intégré sur le PCB :

Chaque afficheur est géré sur 4 paires de pins :

La configuration est très simple, il suffit d’additionner les chiffres à côté de chaque lot de pins de configuration pour savoir où placer les jumpers, par exemple, si l’on veut afficher le chiffre « 75 » (Hmmm ! Ça sent bon le Pentium !) :

  • Configuration des dizaines :

7 = 4 + 2 + 1

Nous devons donc fermer le circuit sur les chiffres 4, 2 et 1 avec des jumpers.

  • Configuration des unités :

5 = 4 + 1

Nous devons fermer le circuit sur les chiffres 4 et 1 avec des jumpers.

Ce qui donnera au final cette configuration :

Vous l’avez compris, avec ce type d’afficheur on peut juste afficher des chiffres voir, dans certains cas, des lettres jusqu’à F (0 à 15 en base 16). D’ailleurs, pour afficher un « 0 » il suffit tout simplement de ne pas installer de jumper 😉

Et voilà, vous n’avez plus d’excuses pour avoir une bonne vieille bécane avec un afficheur mal paramétré (sauf si vous êtes limité par un afficheur actif.. ) !

windows

Outil de nettoyage des fichiers Windows V3 !

Bonjour, toi, utilisateur de Windows 10, 8.1, 8, Vista ou Seven (ouf). Tu utilises Windows depuis déjà quelques temps et tu vois ton espace disque C: diminuer sans cesse, jour après jour, semaine après semaine, et cela te rend fou de ne pas savoir où va cet espace ! Qui l’utilise ? Pourquoi ? Quel sont ses réseaux ? Qu’ais-je fais au bon dieu pour payer autant de la sorte ? Pourquoi l’amour ? la haine et les fleurs ?

Heureusement, Prez est là et un jour a en eut marre de voir son espace disque diminuer sans savoir pourquoi ! Alors, il prit ses petits doigts boudinés et chercha où était cet espace.

Voici donc un petit « utilitaire » sous la forme d’un script Windows à exécuter sur votre ordinateur en mode Administrateur (bouton droit de la souris > Exécuter en tant qu’Administrateur). Ce script va aller nettoyer beaucoup de fichiers temporaires qu’a malheureusement l’habitude de garder Windows, et qui peuvent prendre beaucoup de place sur le disque dur pour rien au bout de quelques semaines à peine.

Attention cependant, que le script ici en version 3 va nettoyer le répertoire de Téléchargements ! Il vous le rappellera d’ailleurs mais attention aux fichiers que vous avez téléchargé donc.

Nouvelle version 3 de 2019 avec des commandes de nettoyage du fameux répertoire WinSxS qui prend une place folle au bout de quelques mois de mises à jour ! Grâce à des commandes système Windows en mode Administrateur, vous allez sûrement regagner plusieurs dizaines de Go !!

https://jegeek.net/scripts/nettoyagev3.zip

Voici un exemple de sortie du script, qui affiche le gain en espace disque obtenu (ici en V2) :

Son code source est en V3 celui-ci, annoté, ce qui permet de voir ce que va faire le script :

REM Script de nettoyage de W10
REM V2 : Ajout d’une popup de warning pour le répertoire de Telechargements et plus d’infos dans les actions
REM V2 : Ajout egalement de cleanmgr en mode AUTOCLEAN, pour virer les anciennes version de Windows (migration)
REM V3 : Ajout de commandes système de nettoyage de ce putain de répertoire WinSxS !!
echo Script de nettoyage disque automatique, Prez, 2018, V2 > sortie.txt

REM Popup d’avertissement
@echo off
Msg /W * « Attention ce script va effacer votre repertoire Telechargements. Si cela ne vous convient pas, fermez la fenetre de lancement. »
start «  » /wait cmd /c « echo Attention ce script va effacer votre repertoire Telechargements. Si cela ne vous convient pas, fermez la fenetre de lancement.&echo(&pause »

@echo on
echo . >> sortie.txt
echo Avant script : >> sortie.txt
fsutil volume diskfree c: >> sortie.txt
echo . >> sortie.txt

REM Nettoyage des fichiers des pilotes non utilises
@echo off
for /L %%N in (1,1,400) do (
pnputil /d OEM%%N.INF
)

REM Nettoyage des fichiers de migration Windows et mises a jour automatiques
del /F /S /Q C:\Windows\SoftwareDistribution\Download*.*

REM Nettoyage de fichiers temporaires et telechargements
del /F /S /Q C:\Windows\Temp*.*
del /F /S /Q %HOMEPATH%\appdata\Local\Temp*.*

REM Effacement du cache de Windows Update
del /F /S /Q C:\Windows\SoftwareDistribution\Download*.*

REM Effacement du repertoire Telechargements de l’utilisateur
del /F /S /Q %HOMEPATH%\Downloads*.*

REM Nettoyage automatique du disque en mode automatique par Windows
cleanmgr /verylowdisk
cleanmgr /AUTOCLEAN

REM Enleve le fichier hiberfyl.sys present sur C: a l’installation de Windows (inutile pour les pc fixes)
powercfg.exe /hibernate off

REM Nettoyage des fichiers dans WinSxS !
Dism.exe /online /Cleanup-Image /StartComponentCleanup
Dism.exe /online /Cleanup-Image /StartComponentCleanup /ResetBase
Dism.exe /online /Cleanup-Image /SPSuperseded

echo . >> sortie.txt
echo Apres script : >> sortie.txt
fsutil volume diskfree c: >> sortie.txt
echo . >> sortie.txt
echo On dit merci Prez, et soutenez MO5.COM ! https://fr.tipeee.com/association-mo5-com ! 🙂 >> sortie.txt

REM Affichage du resultat du nettoyage
notepad.exe sortie.txt

Philippe Dubois « Prez »

Remplacement du joystick analogique pour N64

La Nintendo 64 est une console de jeu très intéressante et bardée de très bons jeux sur cartouches, et qui aura eut le privilège d’introniser avant tout le monde (bravo monsieur Miyamoto) le célèbre joystick analogique donc tous les pads du monde jouissent maintenant. Il fut démontré avec succès avec notamment le jeu Super Mario 64, jeu vidéo d’une poésie fantastique, et permit de contrôler la célèbre mascotte moustachue à « 360° » dixit la pub. Magnifique !

Seulement voila, avec une telle avance technologique sur les concurrents directs qui furent en cette époque Sony et Sega, les manettes N64 et surtout leur joystick analogique souffre de rhumatismes, du jeu apparaît, le contrôle se fait imprécis. La vieillesse est un naufrage, et il va falloir le changer !

Heureusement que l’on peut trouver facilement encore des joysticks neufs de remplacement, et ceci sur des sites d’enchères comme Ebay (
https://www.ebay.fr/sch/i.html?_from=R40&_trksid=m570.l1313&_nkw=n64+replacement&_sacat=0 ) ou des sites comme AliExpress (
https://fr.aliexpress.com/wholesale?catId=0&initiative_id=SB_20190318072438&SearchText=joystick+N64 ).

Et toute de suite nous tombons sur deux références distinctes mais toutes les deux destinées aux manettes N64 :

  • Un joystick analogique dit « d’orgine » pour la N64
  • Un joystick analogique compatible qui provient lui des manettes Gamecube !
Chérie[Tm] nous montre ses deux gros champignons analogiques. A gauche, la version N64 classique, à droite la version GameCube. La différence est peu frappante vu ainsi.
En effet, la version N64 achetée sur Ebay est exactement la même que le joystick d’origine : le stick de contrôle est plus haut, moins souple. Bref, comme une vraie manette N64.

Ce joystick de remplacement se trouve facilement donc sur Ebay, comme sur le lien suivant :
https://www.ebay.fr/itm/Joystick-for-N64-Nintendo-64-replacement-analog-stick-button-repair-part-ZedLabz/332096874754?hash=item4d52842902:g:sFUAAOSw~wVcOqzj

Le stick Gamecube lui est par contre légèrement plus court, moins proéminent donc, et surtout plus souple. Il est donc bien plus agréable à utiliser au final que le stick d’origine.

Ce modèle se trouve lui aussi sur Ebay par exemple au lien suivant :
https://www.ebay.fr/itm/Joystick-for-N64-Nintendo-replacement-GameCube-style-analog-stick-button-ZedLabz/371843478555?hash=item569399341b:g:BkgAAOSw9yJbm84j

Il suffit après réception des joysticks de remplacement d’ouvrir votre manette N64 fatiguée, ce qui est une opération très simple puisque toutes les vis sont des cruciformes assez standard. Attention cependant aux deux petites vis dans le logement pour les cartes mémoire.

Voici notre manette démontée et prête à recevoir son nouveau joystick. En rouge, les vis à enlever pour retirer l’ancien joystick, et en bleu, le connecteur à déconnecter (attention de faire cela de manière délicate).

Une fois l’ancien et fatigué joystick retiré, il vous reste le choix des armes : Soit le même joystick, un peu dur, mais historique, soit la version GameCube, plus sympa à utiliser. A vous de voir 🙂

L’ancien et le nouveau champignon N64. Avouez que la ressemblance est frappante et qu’il est très aisé de les confondre.

Après remontage, notre manette N64 est de nouveau bonne pour le service, et sera déjà beaucoup plus agréable à utiliser !

Tadam ! C’est t’y pas magnifique ça Madame ? cette belle manette quasi toute neuve maintenant avec son champignon de GameCube ?

Attention au modèle !

Attention que certains modèles de joysticks de remplacement sont dédiés aux premières version des manettes, et ne dispose pas du même connecteur que la vôtre certainement !

Ces modèles sont différents, et beaucoup moins chers malheureusement, mais ne vous faites pas avoir, ils sont sûrement incompatibles avec votre manette !

Ainsi donc, relativement facilement, vous pouvez redonner vie ou améliorer très sensiblement la qualité de vos manettes N64, notamment avec ce « mod » Gamecube, que je vous conseille chaudement !

Philippe Dubois « Prez »

nintendo 64

Modifier une N64 en Péritel RVB

Le RVB pour tous, même pour la Nintendo 64 ! La N64 a de très bons jeux, et aura laissé derrière elle de sacrées évolutions comme par exemple le premier Mario en 3D et l’arrivée du stick analogique, ou encore 4 ports de jeu pour jouer avec ses potes. Ce n’est pas rien !

Mais la sainte machine fut malheureusement affublée d’une des pires sorties vidéo par son constructeur, pour des raisons peu claires, avec uniquement du composite disponible. Horreur, malheur ! Et autant dire que sur nos télévisions ultra modernes, le composite c’est l’enfer. Alors, nous allons voir ensemble comment modifier certains modèles de N64 pour qu’elle puisse sortie en Rouge Vert Bleu, soit RVB ou RGB pour les anglophones, avec de belles couleurs bien saturées, ce qui au détriment d’une résolution vidéo trop peu importante de toutes façons, permettra au moins d’afficher une jolie image bien nette.

Car de base, une N64 en composite cela donne ceci :

Une image flou, qui tremblote, aux couleurs délavées, nous sommes bien en composite ! Ueergglll (je suis parti aux chiottes dégueuler)

Avant de commencer, il faut savoir que les montages pour passer en RVB dont je vais parler sont destinés, pour nos contrées, au tout premier modèle de Nintendo 64 vendu en France, le modèle NUS-001(FRA) :

La bonne vieille dame. Enfin 23 ans en 2019 c’est plutôt une ronde jeune fille 😉
Ici sur l’étiquette, dessous la machine, où l’on voit bien le modèle FRA.

Pourquoi un tel modèle ? Car à l’époque on suppose que le constructeur Nintendo a hésité avant de fournir sa nouvelle console avec une sortie RVB, comme la Super Nintendo, surtout que la prise vidéo est exactement la même, ce qui est très pratique. Mais devant les capacités vidéo en 3D sommes toutes assez sommaires de la machine, il aura décidé de finalement commercialiser uniquement sa console avec une sortie composite, ce qui également en termes de composants, coûte moins cher. Mouais. Radins !

Et en effet, ce modèle de première N64 est encore équipé d’une puce vidéo qui permet de récupérer facilement les trois couleurs Rouge , Vert et Bleu. Son petit nom est le VDC-NUS :

VCD-NUS, notre nouvel ami, qui voit la vie en couleur

Première méthode dite « officielle »

La première méthode consiste à ajouter les composants manquants sur la carte mère pour récupérer les signaux RVB manquants. C’est la plus difficile, car les composant sont dits en « CMS » et sont extrêmement petits. Pour résumer, cette méthode est à réserver aux bons bricoleurs ! Vous êtes prévenus.

Ou alors, demandez à des techniciens chevronnés de faire la modification pour vous, comme ici dans cette annonce sur Ebay :https://www.ebay.fr/itm/SERVICE-POSE-RGB-OFFICIEL-CMS-Nintendo-64-N64-PAL-NUS-001-FRA/331941635113?hash=item4d49436429:g:exUAAOSwV0RXtX5a:rk:1:pf:0

Sachez qu’on trouve également bon nombre de tutos sur Youtube, comme celui-ci :

C’est long, mais c’est bon !

Et voici ce que ça donne une fois la modification faite !

It’s Me, Mario RGB !
1080°C, c’est chaud comme vidéo !

Une seconde méthode plus simple !

Une méthode consiste à ajouter une petite plaquette de composants directement sur le port vidéo de la console, et de souder trois fils pour retrouver les couleurs Rouge Vert Bleu. Ce montage est disponible pour quelques euros sur Ebay :

https://www.ebay.fr/itm/Nintendo-64-N64-RGB-Amp-THS-7316-7314-upgrade-mod-kit-NTSC/153372211622?hash=item23b5b239a6:g:W3AAAOSwS5JbcZvl:rk:6:pf:0

La petite plaque de composants est directement soudée SUR les broches du port vidéo.
Il ne reste plus qu’à souder 3 fils vers les références R10, R9 et R8, qui représentent dans l’ordre la couleur Bleu, Vert puis Rouge !

Une fois la modification faite, à vous la joie du signal RVB directement en utilisant un câble vidéo de Super Nintendo :

It’s me, Mario RGB !
1080°C, c’est chaud comme vidéo !

On dit merci Prez !

Philippe Dubois « Prez »

floppy

Le Gotek, l’avenir de l’homme rétro-moderne ?

Le Gotek est en fait un émulateur de lecteur de disquettes pour ordinateur ou tout dispositif en utilisant, souvent au format 3 1/2 pouces, qui permet d’utiliser une bête clef USB pour stocker vos images de disquettes, et les relire sur la machine équipée. En sommes, cela vous permet très facilement comme vous allez le voir, de remplacer les lecteurs de disquettes vieillissants de nos chers Amigas, Atari ST, Thomson TO8D, Amstrad CPC, MSX, etc etc par ce dispositif peu onéreux.

De quoi avez-vous besoin ?

  1. D’un fer à souder de 15 à 25 watts maximum
  2. D’un peu d’étain à soudure électronique
  3. De quelques fils électriques fins, si possible de plusieurs couleurs différentes
  4. D’un lecteur Gotek (voir plus loin pour les liens)
  5. D’un dongle USB PL2303 (voir plus loin pour les liens)
  6. D’un PC (ici sous Windows, mais doit marcher sous Linux)

Première étape, comment ça marche ?

Le Gotek se présente sous la forme d’un boitier en plastique plastique relativement cheap, qui a a peu près la forme d’un lecteur de disquettes 3 1/2 pouces moderne, puisque le but est sous sa forme native de pouvoir équiper des PCs ou machines industrielles.

C’est beau non ? non ? Non, ok. Mais ce n’est pas grave ici.

Il fonctionne grâce à un petit micro-contrôleur de type ARM qui est capable de faire pas mal de choses, et donc d’un peu de RAM et de ROM. Un vrai petit ordinateur de poche. Il est équipé de base d’une connectique compatible avec les nappes pour lecteurs de disquettes et de quelques pins de configuration dont nous allons avoir besoin :

Néanmoins, à ce stade, brut de décoffrage à la sortie d’usine, le Gotek est incapable de fonctionner sur Amiga, ST, MSX, Thomson, etc. Il faut donc changer son firmware (logiciel interne) pour qu’il accepte de travailler sur nos anciennes machines chéries. Nous allons voir cela dans un troisième temps.

Seconde étape, où trouve t-on cette petite bête ?

Pour trouver un de ces petits bijoux de la technologie Chinoise, AliExpress sera votre ami, qui en tant qu’ami vous fera les meilleurs prix, environ 17 euros de base :

https://fr.aliexpress.com/wholesale?catId=0&initiative_id=SB_20190210060045&SearchText=gotek

Il y a plusieurs modèles disponibles. Déjà, la « couleur », souvent ils sont gris ou noir. Pour Amstrad CPC6128 ou Thomson TO8D nous aurons donc tendance à prendre le modèle noir. Pour ST, Amiga et autres, le gris. Ensuite, il existe des modèles un peu plus sophistiqués avec afficheur numérique et surtout des boutons poussoirs de sélection très utiles, comme nous le verrons lors de l’usage. Je vous conseille vivement ce modèle avec afficheur !

Vous en trouverez aussi beaucoup sur Ebay, à toutes les sauces, et certains déjà équipés de firmwares de type HxC modifiés pour Amiga, Atari ST, etc. Cela vous permettra de gagner du temps, mais au détriment d’un prix de vente bien supérieur. Nous allons donc continuer ensemble cette étude pour équiper vous mêmes vos Gotek du firmware qui va bien !

Troisième étape, ajouter un firmware HxC au Gotek

Nous allons donc ajouter à notre Gotek un peu bête un vrai firmware compatible avec toutes nos machines chéries, et ce firmware, nous allons le trouver chez notre ami Jean-François Del Nero, auteur du mondialement connu HxC, émulateur de lecteur de disquette : https://hxc2001.com/store/

Vous recevrez après paiement et par mail le fichier du firmware à ajouter à notre Gotek. C’est la parti la plus cossue de l’opération, car il n’est pas à la portée de tous de faire cette modification. Ceci dit, si vous êtes un tantinet bricoleur et suivez cet article minutieusement, cela devrait le faire.

Modification du firmware du Gotek

Une fois en possession de notre firmware HxC (j’espère que vous suivez toujours, allez y doucement), nous allons passer à la programmation même de notre petit Gotek. Pour cela, nous allons devoir utiliser un programmeur série de type PL2303. C’est en fait un dongle USB qui va nous permettre de communiquer en RS232 avec le Gotek pour le programmer. Sur cette page, nous allons trouver la bonne référence du dongle USB à acheter : https://github.com/keirf/FlashFloppy/wiki/Firmware-Programming

Ce modèle est celui que j’utilise, il fonctionne très bien, je le recommande donc : https://www.ebay.fr/itm/PL2303-USB-To-RS232-TTL-Converter-Adapter-Module-with-Dust-proof-Cover-PL2303HX/163459089214?hash=item260eebc33e:rk:4:pf:0

Ooouh le mignon petit dongle USB ! Qu’il est mimi, on dirait une fourchette design ! Fais RESET à papa !

Sur le Gotek, trouvez l’emplacement suivant sur la carte mère et notez bien le descriptif :

Il est important d’activer notre héro Flash pour aller plus vite !
  1. Vous allez devoir prendre votre fer à souder (15 ou 25 watts maximum), et faire un pont (souder un fil kwa) entre les deux pins J3 et celui de gauche, comme indiqué sur l’image du haut (BOOT0). Ceci va faire en sorte que le Gotek va booter en mode Programmation.

2. Ensuite, soudez deux fils à l’emplacement indiqué « RESET » en haut à droite. Nous nous servirons de cette fonction plus tard.

3. Finalement, soudez deux fils qui serviront pour la transmission des données (RX et TX) grâce auxquels nous allons injecter le firmware HxC dans le Gotek.

Maintenant, connectez votre dongle USB PL2303 à votre PC, de préférence sous Windows XP pour les plus vieux, Seven accepté. Sous Windows 10, nous allons devoir faire quelques manipulations de plus, suivez bien 😉